Le conjoint et meurtrier présumé d’une femme à Besançon arrêté à Athènes
Le conjoint et meurtrier présumé d’une femme à Besançon arrêté à Athènes
Le Monde.fr avec AFP
Cette dernière avait déposé sept plaintes contre lui, pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées et menaces de mort réitérées.
Rue Charles Wittmann à Besançon, où Razia a été poignardée mardi midi. / Google Street View
Le meurtrier présumé et mari de Razia, Afghane de 34 ans poignardée à mort en pleine rue mardi midi à Besançon, a été arrêté vendredi 2 novembre à l’aéroport d’Athènes.
Rafid A., 38 ans, a été arrêté en milieu d’après-midi par les policiers grecs après la diffusion d’un mandat d’arrêt international, selon une information du site de RTL/M6 confirmée par l’AFP.
Il a été placé en garde à vue et devrait être incarcéré dans l’attente de son extradition vers la France, toujours selon le site.
En revenant de ses courses
Le parquet de Besançon avait lancé mercredi un appel à témoins pour retrouver cet Afghan de 38 ans après son identification sur les images de caméras de vidéosurveillance.
« L’exploitation d’une caméra de la ville de Besançon a permis de mettre en évidence la présence d’un individu qui suivait la victime (…). L’exploitation plus fine de l’ensemble des moyens de vidéoprotection a confirmé qu’il s’agissait de son mari », a expliqué Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, mercredi lors d’une conférence de presse.
Razia a été poignardée de plusieurs coups de couteau au torse et au cou en revenant de ses courses. Des coups qui ont entraîné sa mort par rupture de l’aorte, selon une source judiciaire.
Sept plaintes contre son mari
Razia avait déposé sept plaintes contre son mari, trois à Marseille puis quatre à Besançon pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées et menaces de mort réitérées, selon l’association Solidarité Femme, qui logeait Razia depuis un an.
Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l’approcher. Mais celui-ci est donc parvenu à retrouver sa trace et à la rejoindre.
Elle laisse trois enfants de 9, 12 et 16 ans, les deux plus jeunes faisant désormais l’objet d’un placement provisoire décidé par la justice.
« Le passage de Razia dans notre association nous aura marqué à jamais par sa force, sa détermination, son courage, son sourire, son enthousiasme, sa volonté farouche de sauver sa vie et celle de ses enfants », a souligné Solidarité Femme, à l’origine vendredi soir du rassemblement de 400 personnes pour un hommage à la victime.