« Family Film » : une fable cynique sur fond de culpabilité
« Family Film » : une fable cynique sur fond de culpabilité
Par Jean-François Rauger
Le réalisateur Olmo Omerzu signe un deuxième long-métrage un peu démodé évoquant lointainement le cinéma d’un Michael Haneke.
Un couple aisé part en mer, à bord d’un bateau de plaisance, en laissant ses deux enfants adolescents seuls. Ceux-ci profitent de leur relative liberté avant de perdre tout contact avec leurs géniteurs peut-être disparus en mer. L’absence de ceux-ci, le soutien de l’oncle des deux enfants, la maladie du jeune garçon, le retour des parents enfin, après un naufrage dont ils sont sortis indemnes, déclenchent une série de révélations démasquant le mensonge sur lequel était bâtie l’illusion de l’architecture familiale.
Fiction un peu déplaisante
S’ensuit une série de règlements de compte qui font du deuxième long-métrage d’Olmo Omerzu une sorte de fable cynique construite sur le sentiment d’une culpabilité généralisée. Cette fiction sardonique et un peu déplaisante envisage les relations entre ses personnages comme un écheveau de culpabilités diverses, qui appellent une punition tout aussi pénible qu’artificielle. On pensait ce genre de films évoquant, furtivement et lointainement, le cinéma d’un Michael Haneke, un peu démodé.
Film allemand, français, tchèque et slovène d’Olmo Omerzu. Avec Karel Roden, Vanda Hibnerova, Daniel Kadlec (1 h 34). Sur le Web : www.rouge-distribution.com/2017/08/31/family-film.html