Le rappeur Rocé honore les luttes anticoloniales et ouvrières
Le rappeur Rocé honore les luttes anticoloniales et ouvrières
Par Coumba Kane, Emile Costard
L’album « Par les damné.e.s de la terre » est la somme d’années de recherche. Le rappeur français Rocé a épluché archives sonores et vinyles des années 1970 et 1980 pour mettre en lumière des morceaux engagés écrits dans la sphère francophone. Les discours politiques de Léon-Gontran Damas et Hô Chi Minh côtoient les chansons ouvrières de Lena Lesca et les chants d’exil du Haïtien Manno Charlemagne.
Sont également honorés le Camerounais Francis Bebey, le Béninois Alfred Panou accompagné par l’Art Ensemble of Chicago ou encore le duo de poètes algériens Slimane Azem et Cheikh Noureddine, qui chantent les difficultés de l’immigration. Rocé rend aussi hommage au journaliste burkinabé Mohamed Maïga, proche de Thomas Sankara et père de la comédienne Aïssa Maïga. Il a été assassiné en 1987. Rappeur engagé, Rocé veut, à travers ces 24 morceaux, sortir ces figures historiques de l’oubli.