Macron promet une baisse « drastique » du coût du permis de conduire
Macron promet une baisse « drastique » du coût du permis de conduire
Le Monde.fr avec AFP
Le chef de l’Etat a profité d’une visite dans un centre social de Lens pour annoncer une aide au passage du permis ainsi qu’à l’acquisition du premier véhicule.
Au sixième jour de son parcours mémoriel dans le cadre du centenaire de la fin de la Grande Guerre, le président de la République a profité d’une visite dans un centre social de Lens, dans le Pas-de-Calais, pour promettre vendredi 9 novembre une baisse « drastique » du coût du permis de conduire. Emmanuel Macron a annoncé également que le gouvernement allait « aider à l’acquisition du premier véhicule ». Ces annonces s’inscrivent dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités attendu d’ici la fin de l’année.
« Dans les territoires qui sont le plus en difficulté, où il y a moins de transports en commun, où souvent il faut sa propre voiture pour se déplacer, surtout quand on a obtenu un travail, on ne peut pas avoir l’obtention du permis qui dure des mois et des mois, qui coûte 1 500 ou 1 800 euros », a souligné Emmanuel Macron. « Le code [de la route], on va l’intégrer à la partie scolaire », a encore précisé le chef de l’Etat.
Projet de loi présenté fin novembre
Actuellement examiné par le Conseil d’Etat, le projet de loi devrait être présenté « fin novembre » au conseil des ministres, avait indiqué le 26 octobre la ministre des transports, Elisabeth Borne. Ce projet a été régulièrement invoqué ces dernières semaines par Edouard Philippe lors des multiples interrogations des oppositions sur la hausse des prix des carburants, qui a également largement coloré la tournée du chef de l’Etat. Mais la question du coût du permis de conduire n’avait pour l’instant pas été mise dans le débat.
Selon le rapport Gilbert de 2014, le prix du permis était estimé en moyenne à 1 600 euros. Une réforme du permis a été menée en 2014, quand M. Macron était ministre de l’économie de François Hollande, avec notamment l’objectif de réduire les délais de passage d’un deuxième examen après un échec. Il est passé de 93 à 63 jours en moyenne, et le coût pour le candidat, qui n’a pas à repasser des heures de conduite pour se maintenir au niveau, est ainsi réduit de 150 à 300 euros, selon le gouvernement.
Par ailleurs, depuis juillet 2016, le dispositif du « permis à un euro par jour », qui permet à un candidat de financer son permis avec un prêt à taux zéro remboursé à un euro par jour, a été étendu. Avec la loi égalité et citoyenneté de 2017, il peut également être financé via le compte personnel de formation.