Formule 1 : Hamilton offre à Mercedes un cinquième titre constructeurs
Formule 1 : Hamilton offre à Mercedes un cinquième titre constructeurs
Le Monde.fr avec AFP
Le Grand prix du Brésil a également été marqué par un coup de sang du néerlandais Verstappen, hors de lui à cause de sa deuxième place.
Mercedes a conquis son 5e titre des constructeurs de Formule 1 / NELSON ALMEIDA / AFP
Mercedes a conquis son 5e titre des constructeurs de Formule 1 (F1) dimanche 11 novembre à Sao Paulo, Lewis Hamilton ayant récupéré un succès au Grand prix du Brésil qui tendait les bras à Max Verstappen avant qu’il ne soit percuté par Esteban Ocon.
Drôle d’ambiance après l’arrivée à Interlagos entre les célébrations dans le clan Mercedes, tout à sa joie d’un cinquième doublé consécutif pilotes et constructeurs, et le coup de sang de Verstappen, hors de lui après sa deuxième place.
Une fois sorti de sa monoplace, le Néerlandais de Red Bull s’est rapidement rué vers Ocon, qui attendait placidement la pesée. Sans en venir vraiment aux mains, le fils du bouillant Jos a poussé le Français à plusieurs reprises, une scène qui fleurait bon la F1 des années 1970-1980 et a valu à ses protagonistes d’être convoqués par les commissaires de course pour une possible violation du code sportif de la FIA.
Le pilote de Racing Point Force India, qui avait expliqué à la radio à son équipe qu’il ne se sentait pas fautif, a paru surpris par la réaction de son ancien rival en Formule 3 il y a quatre ans. « J’avais plus de vitesse en sortant des stands et je me suis dit que j’allais le doubler pour reprendre mon tour de retard », a tenté d’expliquer Ocon, peut-être sous pression car il n’a quasiment plus aucune chance de conduire en F1 l’an prochain.
« Comportement de dingue »
« J’ai fait le même dépassement sur d’autres pilotes avant lui sauf que Max ne m’a pas laissé la place », a ajouté le protégé de Mercedes. « Avoir un comportement de dingue, ce n’est pas correct et ce n’est pas sportif », a souligné le natif d’Evreux au sujet de l’algarade post-course de Verstappen.
Celui-ci, désigné logiquement pilote du jour, a animé les dix premiers tours lors desquels il a passé les Ferrari du Finlandais Kimi Räikkönen et de l’Allemand Sebastian Vettel, puis la Mercedes du Finlandais Valtteri Bottas. Comme prévu, la gestion de la dégradation des pneumatiques s’est avérée cruciale et Red Bull s’est montré bien meilleur que la concurrence dans ce domaine, en témoigne la 4e place finale de l’Australien Daniel Ricciardo, seulement 11e sur la grille.
Parti en pôle, Hamilton a souffert, même après avoir chaussé des pneus médium, et a laissé le commandement à Verstappen, qui s’est installé confortablement en tête et semblait proche de gagner pour la deuxième fois d’affilée après son succès au Mexique.
Mais au 43e tour, il a été accroché par Ocon, pourtant retardataire, qui l’a attaqué au 2e virage à l’extérieur dans le « S » de Senna. « Etre harponné comme ça, je n’ai pas de mots… », a déploré Verstappen après l’arrivée. « L’équipe avait la meilleure stratégie et nous aurions dû gagner », a-t-il assuré. Victime de dommages sur son fond plat, le Néerlandais, parti en tête-à-queue, a été passé par Hamilton mais est resté devant Räikkonen, 3e au drapeau à damier.
73 victoires en 99 courses
Le Britannique a résisté difficilement à son cadet de douze ans, mais il a fini par conquérir un 72e succès en carrière malgré des problèmes de pression d’huile et des gommes très abîmées. Lui-même sacré il y a deux semaines à Mexico pour la 5e fois, il pouvait savourer le nouveau triomphe de son équipe. « Les gars ont travaillé de manière incroyable depuis six ans, cela a été un formidable voyage avec eux », s’est félicité Hamilton avant de monter sur le podium et d’y esquisser quelques pas de samba.
Mercedes se montre insatiable depuis 2014 et l’arrivée du moteur V6 hybride puisque l’écurie de Brackley a raflé les dix titres mis en jeu et engrangé 73 victoires en 99 courses. Confronté à un retour au plus haut niveau de Ferrari depuis deux ans, Mercedes a su hausser son niveau d’exigence. La Scuderia peut au moins se réjouir d’accueillir en 2019 le Monégasque Charles Leclerc, 7e dimanche et encore impressionnant au volant de sa Sauber.
La dernière manche à Abou Dhabi dans deux semaines sera donc sans enjeu majeur. Renault va certainement conserver la 4e place du classement des constructeurs derrière Red Bull et devant Haas, devancé de 24 points.
Le choc en début de course entre leurs deux pilotes, l’Espagnol Carlos Sainz Jr, en partance chez McLaren, et l’Allemand Nico Hülkenberg, qui a abandonné pour la première fois en huit courses au Brésil, ne fera pas les gros titres après l’erreur d’Ocon.