La SNCF vend Ouibus à Blablacar
La SNCF vend Ouibus à Blablacar
Par Éric Béziat
Le service de cars longue distance est très déficitaire depuis sa création. Un plan social portant sur 100 emplois, sur un effectif de 200 salariés est en cours chez Ouibus.
Un car Ouibus, à Paris, le 4 septembre 2015. / KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Le leader européen du covoiturage Blablacar est entré en négociation exclusive avec la SNCF pour l’acquisition de 100 % de Ouibus et l’entrée de la SNCF à son capital ont annoncé les trois entreprises lundi 12 novembre. « La SNCF s’allie à Blablacar pour développer la multimodalité », explique le communiqué publié pour l’occasion.
L’opération s’accompagne d’une levée de fonds de 100 millions d’euros par Blablacar. La part de capital acquise par la SNCF, non précisée officiellement, « restera très minoritaire » a indiqué au Monde Nicolas Brusson, cofondateur et directeur général de Blablacar. La SNCF disposera d’un siège d’observateur au conseil d’administration du roi du covoiturage mais non d’administrateur.
Reclassement des conducteurs
La prise de contrôle de Ouibus par Blablacar en revanche est totale. BlablaCar récupère pour un montant non dévoilé l’intégralité des actifs et du management (dont son directeur général Roland de Barbentane) du service de cars longue distance de la SNCF, très déficitaire depuis sa création. Ouibus a perdu 35 millions d’euros en 2017 et devrait accuser une nouvelle lourde perte cette année.
Ce même jour, Ouibus a annoncé à son personnel lors d’un comité d’entreprise, l’ouverture d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) portant sur cent personnes, soit la moitié des effectifs de la filiale de la SNCF. Les personnels, essentiellement des conducteurs, devraient être reclassés à l’intérieur du groupe public ferroviaire et de ses filiales assure M. de Barbentane.