Jeux vidéo : deux employées de Riot Games portent plainte pour discrimination sexiste
Jeux vidéo : deux employées de Riot Games portent plainte pour discrimination sexiste
L’éditeur de « League of Legends », le plus important jeu vidéo compétitif au monde, est accusé d’entretenir une culture d’entreprise favorisant les hommes.
Riot Games, l’éditeur de « League of Legends », est accusé d’entretenir une culture d’entreprise phallocentrée, néfaste pour ses collaboratrices. / Riot Games
Le roi américain de l’e-sport est-il sexiste ? Trois mois après une enquête à charge du site spécialisé Kotaku, début novembre, une ancienne et une actuelle employée de Riot Games, Melanie McCracken et Jessica Negron, ont ouvert une action collective (mass action) en Californie contre l’entreprise propriété du géant chinois du Web, Tencent.
Selon la plainte, citée par Kotaku, « les plaignantes se sont vu refuser l’égalité de salaire et ont vu leur carrière bloquée parce qu’elles sont des femmes. De plus, les plaignantes ont vu leurs conditions de travail entachées de harcèlement sexuel, de conduites déplacées et de biais où prédomine l’environnement de travail hostile aux femmes de Riot Games ».
Cet été, Kotaku avait évoqué, sur la foi de 28 témoignages d’employées, dont celui de l’une des deux futures plaignantes, une culture d’entreprise sexiste marquée par un manque de parité dans les effectifs, des inégalités de salaire, une valorisation des profils masculins dominateurs, et des cas de harcèlement sexuel couverts par la hiérarchie.
« Nous ne pouvons pas parler des détails d’une action juridique en cours, mais nous pouvons dire que nous prenons les accusations de cette nature très au sérieux et enquêtons avec force et rigueur », a répondu Riot dans un communiqué. « Nous maintenons notre engagement pour que notre culture évolue en profondeur, jusqu’au bout, et pour s’assurer que Riot soit un endroit où chacun s’épanouisse. » Selon le site de jeu vidéo américain, l’éditeur, qui avait présenté ses excuses après la publication de l’enquête, a poussé vers la sortie plusieurs employés accusés d’entretenir cette culture d’entreprise sexiste et toxique, mais d’autres sont toujours en poste, notamment dans les sphères dirigeantes.