A Malibu, en Californie, le 14 novembre. / DAVID MCNEW / AFP

Les incendies, qui ont fait au moins 59 morts selon un nouveau bilan, continuaient mercredi 14 novembre à ravager la Californie, où les autorités accentuaient leurs efforts pour retrouver la trace d’une centaine de personnes toujours portées disparues.

« Les restes de huit nouvelles victimes ont été retrouvés » dans la journée à Paradise, petite ville du nord de l’Etat frappée de plein fouet par les flammes du « Camp Fire », le 8 novembre. Dans le comté de Butte, où se trouve la localité, les flammes ont causé la mort de 56 personnes.

« Nous pensons en avoir identifié 47, mais nous attendons une confirmation ADN », a fait savoir le shérif du comté lors d’une conférence de presse, annonçant que du matériel de pointe permettant des analyses ultrarapides était en train d’arriver sur place.

« A partir de demain, tous ceux qui pensent qu’un membre de leur famille a péri peuvent venir nous fournir un échantillon d’ADN. »

Les effectifs des secours consacrés à cette tâche ont été presque doublés et à présent 461 personnes, aidées de 22 chiens spécialisés dans la recherche de restes humains, sont déployées sur le terrain. Les policiers ont également réussi à localiser plus de 200 personnes qu’ils croyaient manquantes.

Des équipes à la recherche de victimes du « Camp Fire », à Paradise, en Californie, le 14 novembre. / Noah Berger / AP

Mercredi soir, quelque 130 personnes restaient toutefois portées disparues, surtout des personnes âgées originaires de Paradise, presque entièrement détruite par l’incendie, qui a brûlé au moins 56 000 hectares.

A plusieurs centaines de kilomètres au sud, près de Los Angeles, le « Woolsey Fire » a ravagé, lui, près de 40 000 hectares et fait au moins trois morts. Le feu s’est déclaré la semaine dernière près de Thousand Oaks et s’est rapidement propagé pour atteindre la célèbre station balnéaire de Malibu.

« C’est un marathon, pas un sprint »

Le président des Etats-Unis Donald Trump a assuré mercredi la population californienne de son soutien dans un message sur Twitter. Samedi, il avait pourtant provoqué une polémique en accusant l’Etat de « mauvaise gestion » des forêts alors que celles-ci sont en majorité sous le contrôle des autorités fédérales.

« Paradise s’était bien préparée pour ce genre d’urgence, mais ce feu était sans précédent, irrésistible, et beaucoup de gens se sont retrouvés pris » malgré les ordres d’évacuation, a déclaré le gouverneur démocrate de Californie, Jerry Brown, venu à la rencontre des secours et des sinistrés de la région.

Les pompiers ont reçu une importante aide aérienne, pourtant le feu avance toujours. Dans le nord de la Californie, des précipitations pourraient leur venir en aide, mais elles ne sont pas attendues avant la fin de la semaine prochaine. Les autorités locales ont également lancé une alerte à la pollution de l’air en raison des fumées.

A Chico, en Californie, le 14 novembre. / JAVIER TOVAR / AFP

L’ordre d’évacuation est toujours en vigueur et ne devrait pas être levé avant plusieurs semaines. Les habitants dont les maisons ont été épargnées ne sont de toute façon pas près de pouvoir y vivre. « C’est un marathon, pas un sprint, mais nous allons y travailler tous ensemble et reconstruire », a déclaré Mark Ghilarducci, du bureau des services d’urgence de Californie.

L’origine des deux incendies n’a pas encore été identifiée mais plusieurs victimes ont lancé une action en justice à San Francisco contre le fournisseur local d’électricité Pacific Gas & Electricity (PG & E). Selon la plainte de l’avocat Mike Danko, qui représente vingt victimes du « Camp Fire », l’incendie aurait été causé par des « étincelles » sur une ligne à haute tension de la société.