Brésil : Fernando Haddad sera poursuivi pour corruption
Brésil : Fernando Haddad sera poursuivi pour corruption
L’ancien candidat du PT à la présidentielle est soupçonné d’avoir reçu des fonds pour régler une dette contractée pendant sa campagne pour la mairie de Sao Paulo, en 2012.
Il a voulu suivre les traces de son mentor « Lula » à la présidentielle, mais ce fut un échec. Au lieu de cela, il suit ses traces judiciaires. L’ancien candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche) à la présidentielle brésilienne, Fernando Haddad, sera poursuivi pour des faits de corruption présumée liés à sa campagne pour les municipales de 2012 à Sao Paulo.
Le juge Leonardo Barreiros a accepté, lundi 19 novembre, la plainte déposée début septembre à son encontre par le parquet de l’Etat de Sao Paulo. Celui-ci a accusé Fernando Haddad d’avoir reçu 2,6 millions de réais (près d’un million d’euros au taux de change de l’époque) de la part d’une entreprise du bâtiment, pour régler une dette contractée pendant la campagne électorale de 2012, qui lui a permis d’accéder au poste de maire de Sao Paulo. L’entreprise en question, UTC Engenharia, espérait en retour obtenir des faveurs dans l’obtention de marchés publics.
La dénonciation de Ricardo Pessoa
Outre M. Haddad, maire de Sao Paulo, la capitale économique du Brésil, de 2013 à 2016, cinq autres personnes seront poursuivies, dont l’ancien président de UTC Engenharia, Ricardo Pessoa, qui avait passé un accord de collaboration avec la justice dans l’espoir d’une remise de peine. M. Haddad a assuré lundi dans un communiqué que la décision du juge constitue « une tentative de plus de recycler la dénonciation bien connue et discréditée de Ricardo Pessoa ».
L’ancien maire de Sao Paulo, qui a remplacé à la présidentielle Luiz Inacio Lula da Silva – incarcéré et dont la candidature avait été invalidée par la justice électorale – a été battu au second tour par le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro. Il avait nié à plusieurs reprises ces accusations de corruption pendant la campagne électorale.