La suite du roman « La Servante écarlate » sortira en septembre 2019
La suite du roman « La Servante écarlate » sortira en septembre 2019
Le Monde.fr avec AFP
Margaret Atwood, autrice de cette dystopie dépeignant une dictature religieuse aux Etats-Unis, prépare la suite, intitulée « Les Testaments ».
La Servante écarlate connaîtra une suite. Intitulée Les Testaments, elle sera publiée le 10 septembre 2019, a annoncé la romancière canadienne Margaret Atwood, mercredi 28 novembre. L’action se déroulera quinze ans après la fin de ce roman dystopique à succès, qui dépeint une Amérique cauchemardesque transformée en théocratie après un coup d’Etat.
« J’écris une suite à “The #HandmaidsTale” [La Servante écarlate]. “#TheTestaments” [Les Testaments] se déroule quinze ans après la dernière scène d’Offred et est racontée par trois personnages féminins », a tweeté Mme Atwood. La Canadienne de 79 ans a accompagné sa publication d’un court message vidéo notant que « tout ce que vous m’avez demandé sur Gilead et son fonctionnement interne sert d’inspiration à ce livre. En fait, presque tout ! L’inspiration supplémentaire vient du monde dans lequel on vit. »
Yes indeed to those who asked: I’m writing a sequel to The #HandmaidsTale. #TheTestaments is set 15 years after Off… https://t.co/phj9RxpX1v
— MargaretAtwood (@Margaret E. Atwood)
Adapté sous forme de série télévisée
La Servante écarlate est un roman dystopique sorti en 1985, qui a vu son impact décuplé par son adaptation à la télévision, sous la forme d’une série dont la diffusion a commencé en avril 2017 sur la plate-forme américaine Hulu.
L’intrigue se déroule dans un futur très proche, où les Etats-Unis ont été renversés par une dictature religieuse, la « République de Gilead », à une époque où, pour des raisons environnementales floues, les humains ont vu leur fertilité s’effondrer. Les rares femmes encore capables de procréer, telle l’héroïne Offred, incarnée à l’écran par Elisabeth Moss, ont été transformées en esclaves sexuelles au service des dirigeants de Gilead, qui les violent au cours de cérémonies religieuses mensuelles.
Très vite, ce récit apocalyptique reléguant la gent féminine en objet s’est imposé pour les anti-Trump comme une parabole de la dérive conservatrice américaine et des agressions sexuelles subies par les femmes.
Le costume rouge porté par les femmes de la République de Gilead, qui rappelle les tenues des nonnes, s’est notamment imposé comme un cri de ralliement : omniprésent aux Etats-Unis pendant la bataille contre la confirmation à la Cour suprême du juge Brett Kavanaugh, accusé de tentative de viol quand il était lycéen, il est réapparu lors de manifestations pour les droits des femmes et le droit à l’avortement ; ou ces derniers mois en Argentine, en Irlande, en Belgique et en Pologne.