En décembre 1992, dans la capitale somalienne Mogadiscio. / Jerome Delay / AP

Les Etats-Unis ont rétabli dimanche une « présence diplomatique permanente » en Somalie près de vingt-huit ans après la fermeture de leur ambassade à Mogadiscio en janvier 1991, a révélé mardi 4 décembre le département d’Etat.

« Cet événement historique reflète les progrès réalisés ces dernières années par la Somalie et est une autre avancée dans la formalisation de l’action diplomatique américaine à Mogadiscio depuis la reconnaissance du gouvernement fédéral somalien en 2013 », a fait valoir la porte-parole Etat Heather Nauert dans un communiqué.

« Notre retour démontre l’engagement des Etats-Unis à faire progresser encore davantage la stabilité, la démocratie et le développement économique », a-t-elle ajouté.

Echec traumatisant pour les forces spéciales

La mission diplomatique américaine pour la Somalie était jusqu’ici rattachée à l’ambassade des Etats-Unis à Nairobi, au Kenya voisin. Un diplomate de carrière et bon connaisseur de la région, vient de prendre ses fonctions dans le pays.

« L’ambassadeur Donald Yamamoto et son équipe sont impatients de travailler étroitement avec le peuple et le gouvernement fédéral de Somalie pour renforcer notre relation bilatérale déjà intense. »

La représentation diplomatique avait été fermée et ses effectifs américains évacués en pleine guerre civile, en janvier 1991, face à la violence et à l’effondrement du gouvernement central.

La Somalie a ensuite été le lieu d’un échec traumatisant pour les forces spéciales américaines : en 1993, deux de leurs hélicoptères avaient été abattus lors d’une opération dans le cœur commercial de Mogadiscio, et 18 soldats américains avaient trouvé la mort dans les violents combats qui avaient suivi.