« Gilets jaunes » : les banques s’engagent à ne pas augmenter leurs tarifs pour les particuliers en 2019
« Gilets jaunes » : les banques s’engagent à ne pas augmenter leurs tarifs pour les particuliers en 2019
Le Monde.fr avec AFP
Reçus à l’Elysée, les patrons des plus grands établissements bancaires ont promis de plafonner les frais d’incidents bancaires à 25 euros mensuels pour les « populations les plus fragiles ».
Les patrons des plus grandes banques françaises se sont engagés à ne pas accroître les frais bancaires en 2019 « alors que des augmentations étaient prévues », a annoncé l’Elysée mardi 11 décembre.
L’ensemble des banques françaises ont aussi promis de plafonner les frais d’incidents bancaires à 25 euros mensuels pour « les populations les plus fragiles », soit « 3,6 millions de personnes », selon une estimation de la Banque de France citée dans le communiqué de la présidence. Les deux mesures devraient représenter « 500 à 600 millions de pouvoir d’achat » en plus pour les particuliers, selon la Banque de France.
Un communiqué publié par la Fédération bancaire française a toutefois nuancé les annonces de l’Elysée, la FBF assurant que le « niveau global de plafonnement [des frais d’incident bancaire] serait fixé librement par chaque banque, en fonction notamment de ses propres coûts ».
Plafonnement des frais d’incident bancaire « pérenne »
Début septembre, le secteur bancaire français s’était déjà solennellement engagé auprès du gouvernement français à plafonner – sur la base du volontariat – les frais d’incident bancaire à un maximum 20 euros par mois et 200 euros par an pour les clients bénéficiant de l’offre spécifique dédiée aux publics fragiles.
Un conseiller élyséen a précisé que le gel des frais bancaires n’était valable que pour l’année 2019 à ce stade, tandis que le plafonnement des frais d’incident bancaire se voulait « pérenne ».
Le président Emmanuel Macron a en outre demandé aux banques d’accompagner les « artisans, commerçants et petites entreprises les plus durement touchés par la crise actuelle », selon le communiqué de l’Elysée.
Emmanuel Macron a par ailleurs incité les patrons à participer aux concertations qui seront organisées à partir du 15 décembre, afin de pouvoir proposer « d’ici le début du mois de mars » des mesures facilitant l’accès au crédit pour les particuliers désireux de réaliser des investissements liés à la transition écologique, comme l’achat d’une voiture moins polluante.