La fusillade, qui a fait trois morts mardi 11 décembre sur le marché de Noël de Strasbourg, n’est pas sans rappeler l’attentat au camion bélier revendiqué par le groupe État islamique, en décembre 2016, sur le marché de Noël de Berlin. Cette nouvelle attaque a ému les dirigeants européens.

La première ministre britannique Theresa May s’est dit « choquée et attristée par la terrible attaque », tandis que le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, a déclaré être « bouleversé par les terribles informations de Strasbourg ».

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a condamné cette fusillade « avec [une] grande fermeté ». « La Commission se tient aux côtés de la France », a-t-il conclu dans son tweet.

Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini, ancien député européen, a assuré de son engagement total pour que les terroristes soient débusqués, bloqués, éliminés, en Europe et dans le monde, par tous les moyens licites nécessaires.

Les députés européens refusent « l’intimidation »

Les membres du Parlement européen ont été directement impactés par le confinement, dans la nuit de mardi 11 à mercredi 12 décembre. / VINCENT KESSLER / REUTERS

Situé à trois kilomètres du lieu des coups de feu, le Parlement européen de Strasbourg était confiné dans la nuit de mardi à mercredi après la fusillade. En signe de solidarité, son président Antonio Tajani a tenu à conduire jusqu’au bout la session plénière, dont les débats se sont achevés, comme prévu, à minuit. « Ce Parlement ne se laisse pas intimider par des attaques criminelles ou terroristes. Nous continuons à travailler et réagissons avec la force de la liberté et de la démocratie contre la terreur », a-t-il dit. Le Britannique Charles Tannock, député européen, a écrit sur Twitter : « Je suis à l’abri, mais mes pensées et mes condoléances vont aux victimes de cette atrocité. Vive la France ! »

Cette fusillade intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d’attentats djihadistes sans précédent qui a fait 246 tués depuis 2015.