L’Arabie saoudite condamne les résolutions votées par le Sénat américain
L’Arabie saoudite condamne les résolutions votées par le Sénat américain
Le Monde.fr avec AFP
Jeudi, le Sénat américain a voté deux résolutions – « symboliques » – hostiles au régime de Riyad, l’une sur le conflit au Yémen, l’autre sur l’assassinat de Jamal Khashoggi.
« Le royaume condamne la dernière position du Sénat américain, qui se fonde sur des allégations fausses, et affirme son rejet total de toute ingérence dans ses affaires. » Dans un communiqué publié sur le site internet de l’agence de presse officielle saoudienne, le ministère des affaires étrangères a condamné, lundi 17 décembre, le vote de résolutions du Sénat américain hostiles au régime de Riyad, l’une sur le conflit au Yémen, l’autre sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
« Si le royaume d’Arabie saoudite réaffirme son engagement à continuer à renforcer ses relations avec les États-Unis d’Amérique, il exprime également son inquiétude concernant les positions exprimées par les membres d’une instance législative honorable d’un État allié et ami », a ajouté le ministère dans cette longue déclaration.
Des résolutions avec une portée symbolique
Les deux résolutions avaient été approuvées jeudi grâce aux votes de sénateurs démocrates et républicains. La première appelle le président Donald Trump à « retirer les forces armées américaines des hostilités au Yémen ou affectant le Yémen, sauf les forces américaines engagées dans des opérations visant Al-Qaida ou des forces associées ».
Dans la seconde, le Sénat « estime que le prince héritier Mohammed Ben Salman est responsable du meurtre » du Saoudien Jamal Khashoggi, tué dans le consulat de son pays à Istanbul le 2 octobre.
Ces deux résolutions ont été un camouflet pour la diplomatie de M. Trump, très proche du pouvoir saoudien. Elles ne devraient cependant garder qu’une portée symbolique, car d’une part elles ne devraient pas être débattues à la Chambre des représentants, au moins jusqu’à l’investiture des nouveaux parlementaires en janvier, et d’autre part le président devrait les ignorer.