2018 dans le rétro : Coupe Davis, Six Nations, Ryder Cup… du sport et des records
2018 dans le rétro : Coupe Davis, Six Nations, Ryder Cup… du sport et des records
Du come-back de Serena Williams à la victoire de Geraint Thomas sur le Tour de France, retour sur dix moments qui ont marqué l’année 2018.
Du come-back de Serena Williams à la victoire de Geraint Thomas sur le Tour de France, retour sur dix moments qui ont marqué l’année 2018.
La snowboardeuse Ester Ledecka récompensée en ski alpin
La snowboardeuse Ester Ledecka après sa médaille en ski alpin, le 17 février 2018. / JAVIER SORIANO / AFP
C’est l’une des histoires sportives les plus marquantes et insolites des Jeux de Pyeongchang (Corée) dans laquelle les esprits chagrins verront l’illustration de la faiblesse du niveau du snowboard, voire du ski féminin. La double victoire de la Tchèque Ester Ledecka est une vraie incongruité : titrée en super-G (ski alpin), pour le premier succès de sa carrière dans cette discipline, la jeune femme s’est également imposée quelques jours plus tard en slalom géant parallèle (snowboard). A 22 ans, elle est devenue la première femme championne olympique dans deux sports lors d’une même édition.
Le come-back de Serena Williams
Serena Williams à Roland-Garros, le 29 mai. / MICHEL EULER / AP
« Il y a un an, je me battais pour ma vie. » A défaut de titre, Serena Williams a remporté le trophée du come-back de l’année. Sans contestation possible. Finaliste malheureuse à Wimbledon et à l’US Open, l’Américaine de 37 ans est revenue sur les courts un an après sa maternité et les complications qui ont suivi. L’association des joueuses de tennis, la WTA a ensuite ratifié un ensemble de mesures adaptées aux joueuses revenant de maternité. Elles concernent en premier lieu le « classement protégé », dispositif qui permet, durant une période transitoire, de conserver son ancien classement au retour d’une absence longue durée. C’est à Roland-Garros que cette question avait pris de l’ampleur. Alors qu’elle est tombée à la 451e place mondiale, les organisateurs parisiens décident de ne pas attribuer à Serena Williams le statut de tête de série.
Geraint Thomas, un Sky peut en cacher un autre
Geraint Thomas pose avec le maillot jaune et le drapeau gallois. / Rebecca Naden / REUTERS
Un Britannique de l’équipe Sky vainqueur du Tour de France : Geraint Thomas a remplacé Chris Froome sur la plus haute marche du podium des Champs-Elysées au terme de la 105e édition du Tour de France. Pour la sixième fois depuis 2012, l’équipe la plus puissante du peloton a inscrit l’un des siens au palmarès de la plus grande course cycliste du monde : Bradley Wiggins (2012), Chris Froome à quatre reprises entre 2013 et 2016, et enfin Geraint Thomas, un Gallois de 32 ans jusqu’alors cantonné à un rôle de lieutenant. La donne pourrait changer. Dominatrice et décriée, l’équipe Sky n’écumera plus le cyclisme mondial à partir de 2020. L’opérateur de télévision britannique a annoncé son retrait des pelotons à la fin de la saison 2019, mais laissé entendre que la formation pourrait continuer sous un autre nom. De quoi rebattre les cartes ?
Un Grand Chelem pour l’Irlande
Les Irlandais célèbrent leur Grand Chelem à Twickenham, le 17 mars 2018. / TOBY MELVILLE / REUTERS
Un succès face à l’Angleterre à Twickenham, le jour de la Saint-Patrick… L’Irlande a remporté la plus belle des victoires pour célébrer le troisième Grand Chelem de son histoire, après 1948 (Cinq Nations) et 2009. Le XV du Trèfle s’affirme comme le principal rival des All Blacks lors de la Coupe du monde 2019 qui aura lieu au Japon (20 septembre-2 novembre 2019). Deuxième au classement mondial (derrière la Nouvelle-Zélande), l’équipe d’Irlande tentera d’offrir une sortie en beauté à son sélectionneur Joe Schmidt, qui quittera son poste à l’issue de la compétition, et surtout de passer le stade des quarts de finale pour la première fois de son histoire.
La Ryder Cup pour la première fois en France
Tiger Woods, lors de la Ryder Cup organisée en France, le 29 septembre 2018. / CARL RECINE / REUTERS
La plus prestigieuse des compétitions de golf s’est tenue, à la fin de septembre, pour la première fois en France. En présence de l’un des plus grands golfeurs de tous les temps, Tiger Woods. L’Europe a finalement remis la main sur la Ryder Cup en surclassant les Etats-Unis, à Saint-Quentin-en-Yvelines, perpétuant la série noire pour l’équipe états-unienne, qui n’a plus gagné à l’extérieur depuis 1993. Et c’est l’Italien Francesco Molinari, qui n’avait jamais connu le goût du succès lors de ses six précédents matchs dans la prestigieuse compétition, qui s’est transformé en héros, en remportant ses cinq duels. En 2020, les stars états-uniennes tenteront de prendre leur revanche à domicile, dans le Wisconsin. Et dans quatre ans, sur le sol européen, elles tenteront de vaincre le mauvais sort dans la patrie de Molinari, près de Rome.
Lewis Hamilton rejoint Fangio
Lewis Hamilton avec les trophées du meilleur pilote et de la meilleure écurie. / PAULO WHITAKER / REUTERS
Le suspense n’aura pas duré longtemps. A la lutte pour le titre jusqu’à la mi-saison, l’Allemand Sebastian Vettel n’a rien pu faire contre le brio de Lewis Hamilton, sacré en 2018 pour la cinquième fois de sa carrière. A 33 ans, le Britannique, déjà titré en 2008, 2014, 2015 et 2017, égale la légende Juan Manuel Fangio mais reste à deux longueurs des sept trophées record de Michael Schumacher. Officiellement sacré lors du GP du Mexique, Hamilton offre deux semaines plus tard, au Brésil, le titre constructeur à Mercedes, le cinquième successif pour les flèches d’argent. « Le nom d’Hamilton restera pour toujours dans l’histoire », s’est-il félicité, rappelant les « difficultés rencontrées pour en arriver là » du fait de ses origines modestes. Lewis Hamilton, qui a resigné pour deux ans, le 19 juillet, avec Mercedes, a désormais dans le viseur le record du pilote allemand.
Eliud Kipchoge, marathon man
Eliud Kipchoge après son record du monde du Marathon à Berlin, le 16 septembre 2018. / JOHN MACDOUGALL / AFP
Les fans de Kevin Mayer, nouveau recordman du monde du décathlon, peuvent être déçus, mais il faut bien s’incliner devant la qualité d’un autre exploit, celui réalisé par Eliud Kipchoge, qui a battu le 16 septembre le record du monde du marathon : en deux heures, une minute et trente-neuf secondes. Cela valait bien le titre d’athlète de l’année décerné par l’IAAF le 4 décembre, juste devant Mayer.
A 34 ans, le Kényan peut aujourd’hui être considéré comme le meilleur marathonien de l’histoire. Le champion olympique et champion du monde en titre rêve de l’impossible : descendre sous le chrono mythique de deux heures. Le 6 mai 2017 à Monza, dans des conditions non homologuées (circuit fermé, trop de lièvres et précédé d’un véhicule), il s’en était déjà approché, échouant pour 25 petites secondes. Rendez-vous est pris en 2019.
Simone Biles, reine incontestée de la gymnastique artistique
Simone Biles durant le championnat américain de gymnastique, le 19 août 2018. / « USA Today Sports »
L’Américaine Simone Biles est la reine incontestée de la gymnastique artistique féminine. En décrochant à 21 ans son quatorzième titre mondial à Doha, elle est entrée encore un peu plus dans la légende. Biles est restée invaincue, championnats du monde et Jeux olympiques confondus, à son agrès de prédilection, et collectionne au sol un quatrième titre mondial (après 2013, 2014, 2015) et l’or olympique à Rio, en 2016. La native de Colombus (Ohio) a bouclé sur une excellente note ses meilleurs championnats du monde, avec six médailles sur six possibles. Elle avait pris un peu de recul après Rio, puis avait révélé en janvier qu’elle faisait partie des victimes de Larry Nassar, ex-médecin de l’équipe féminine de gymnastique à l’origine d’un des plus graves scandales de l’histoire du sport états-unien, condamné lourdement pour des centaines d’agressions sexuelles commises pendant deux décennies.
Les Golden State Warriors, le début d’une dynastie ?
Draymond Green et Kevin Durant, le 14 décembre 2018. / ED SZCZEPANSKI / « USA TODAY Sports »
Dans le jargon de la NBA, on appelle ça un back-to-back (dos-à-dos). Les Golden State Warriors ont remporté, en juin, leur deuxième titre d’affilée de champion NBA, le troisième en quatre ans. Les coéquipiers de Stephen Curry n’ont laissé aucune chance aux Cleveland Cavaliers de LeBron James en s’imposant 4 à 0 dans ces finales. Un sweep (coup de balai) qui en dit long sur la domination de la franchise californienne et qui n’est pas prête de prendre fin avec l’arrivée cette saison du pivot all star Demarcus Cousins. Depuis, LeBron James a rejoint les Los Angeles Lakers pour ce qui sera sans doute le dernier défi de son immense carrière. Mais les Warriors restent les principaux candidats à leur propre succession.
La Croatie remporte la dernière Coupe Davis
Les Croates soulèvent le trophée de la Coupe Davis, le 25 novembre 2018. / CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS
Alors que les Bleus rêvaient d’un doublé qu’ils n’ont jamais réalisé dans l’ère moderne, c’est la Croatie qui est devenue la dernière à inscrire son nom au palmarès de la compétition par équipes plus que centenaire avant son relooking radical. Dès 2019, le format historique de la Coupe Davis cédera la place à une formule concentrée autour d’une semaine de compétition réunissant dix-huit nations, à la fin de novembre sauf rebondissement, à Madrid. A 30 ans, Marin Cilic le vainqueur de l’US Open 2014 a su maîtriser ses nerfs pour offrir à son jeune pays un deuxième sacre en Coupe Davis, treize ans après le premier.