Elections en RDC : la commission électorale envisage un report de la publication des résultats
Elections en RDC : la commission électorale envisage un report de la publication des résultats
Le Monde.fr avec AFP
Le président de la commission électorale a évoqué les difficultés liées à la collecte manuelle des résultats.
Des manifestants attendent de pouvoir voter, Kinshasa, République démocratique du Congo, le 30 décembre 2018. / LUIS TATO / AFP
Les résultats était attendus pour le 6 janvier mais, nouveau contretemps après une campagne ponctuée de reports et des élections chaotiques, le président de la commission électorale de la République démocratique du Congo (CENI), a fait savoir, jeudi 3 janvier, à l’Agence France-Presse que la publication des résultats provisoires du scrutin pourrait être ajournée.
« Nous ne dormons pas. Nous faisons de notre mieux pour qu’on publie les résultats le 6 janvier. Mais si on n’y arrive pas, à l’impossible, nul n’est tenu », a déclaré Corneille Nangaa, le président de la CENI. Mardi, le dernier jour de la semaine avait été fixé comme la date limite pour la publication des résultats provisoires.
Collecte manuelle des résultats
« On pensait qu’on pouvait transmettre les résultats à partir de la machine à voter pour nous aider à publier rapidement les résultats, personne n’avait voulu de cette procédure », a ajouté M. Nangaa, précisant que « le ramassage [des procès-verbaux] ne peut pas se faire en deux jours ». Etant donné que « les machines à voter sont coupées de toute connexion », le travail de collecte des résultats électoraux « se fait manuellement », a expliqué M. Nangaa.
« Par moments, nous payons nos propres turpitudes. Nous avions proposé une solution, on l’a refusée, maintenant il faut assumer », a-t-il conclu. La RDC, immense territoire de quatre fois la France, est dépourvue d’infrastructures routières pouvant faciliter le transfert des procès-verbaux et des bulletins des bureaux de vote jusqu’aux centres de centralisation des résultats. La veille, un responsable de la CENI avait déclaré à l’AFP qu’« en raison du comptage manuel des bulletins » l’échéance du 6 janvier pourrait être retardée, ajoutant que « la réflexion était engagée en interne ».