Faut-il forcément être heureux au travail ?
Faut-il forcément être heureux au travail ?
Par Clémence Duneau
Durée : 06:13
C’est le nouveau phénomène à la mode au sein des entreprises : s’occuper du bonheur de ses employés. Cette technique de management, qu’on appelle happiness management (management du bonheur, en français), s’est concrétisée par l’arrivée médiatisée de chief happiness officers (responsables du bonheur), l’installation d’espaces de travail ludiques, voire de baby-foot, toboggans ou salles de sport privées.
Si le happiness management permet remettre le bien-être du salarié au cœur des préoccupations des employeurs, il comporte, malgré tout, des risques. Pour le professeur en management Thibaut Bardon, imposer une certaine vision du bonheur peut créer des tensions ou même mener à des phénomènes de burn out et n’apporte pas nécessairement à chacun ce qu’il cherche au quotidien dans son travail : du sens.
Sources :
- « Les entreprises s’occupent de votre bonheur… pour votre plus grand malheur ? », Thibaut Bardon, Challenges.
- Happiness and Productivity, Andrew J. Oswald, Eugenio Proto and Daniel Sgroi, Warwick University, 2015.
- « Chief happiness officer : appât marketing ou vraie valeur ajoutée ? », étude Joblift, 2017.
- « Why compulsory happiness at work is making us miserable », André Spicer, Cass Business School.