Football : l’Inter Milan accepte les sanctions contre le comportement raciste de ses supporteurs
Football : l’Inter Milan accepte les sanctions contre le comportement raciste de ses supporteurs
Le Monde.fr avec AFP
Le club italien devra jouer deux matchs à huis clos et un à huis clos partiel, à la suite de cris racistes ayant visé, le 26 décembre, le défenseur de Naples, Kalidou Koulibaly.
Deux matchs à domicile à huis clos, plus un match à huis clos partiel. C’est la sanction qui avait été annoncée, fin décembre 2018, par la Fédération italienne de football à l’encontre de l’Inter Milan. La direction du club milanais a annoncé, mardi 8 janvier, qu’elle ne fera pas appel de cette décision prise à la suite des cris racistes ayant visé, le 26 décembre 2018, le défenseur sénégalais de Naples, Kalidou Koulibaly, et à d’autres « chants insultants » entonnés par certains supporteurs du club milanais ce jour-là.
Le stade San Siro sera donc fermé une première fois, le dimanche 13 janvier, pour le match de Coupe d’Italie face à Benevento. L’Inter a également été sanctionné d’un huis clos partiel concernant seulement « le deuxième anneau vert », c’est-à-dire le virage nord du stade, où sont installés les principaux groupes de supporters du club nerazzuro.
Pas de pause dans le championnat
La lourdeur de la sanction infligée à l’Inter Milan tranche avec les décisions prises par les autorités du football italien ces dernières années face à des cas similaires de racisme dans les stades. Ces comportements ont, la plupart du temps, donné lieu à de simples amendes ou à des fermetures de stade ou de tribunes mais avec sursis, et non pas ferme.
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Les cris racistes visant Kalidou Koulibaly avaient soulevé une forte vague d’indignation. En Italie, mais aussi au-delà des frontières italiennes. La fédération avait donc été prompte à réagir, en ayant, cette fois-ci, la main plus lourde.
Les autorités du football transalpin ne sont toutefois pas allées jusqu’à marquer encore plus le coup en suivant, par exemple, le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, qui avait dit souhaiter « un signal fort de césure, en ayant recours à une pause des matchs, en vue d’une réflexion fructueuse ».
Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur et homme fort du gouvernement, s’était toutefois déclaré opposé à ce type de mesures, qui « condamnent les vrais tifosi, des millions de personnes qui ont le droit de suivre leur équipe et qui ne doivent pas être confondus avec quelques délinquants circulant avec un couteau dans la poche ».
Les instances sportives avaient donc maintenu la journée de championnat du 29 décembre, suivant immédiatement celle au cours de laquelle les comportements racistes des supporteurs milanais étaient survenus.