Les start-up françaises de la mobilité à l’honneur au CES de Las Vegas
Les start-up françaises de la mobilité à l’honneur au CES de Las Vegas
LE MONDE ECONOMIE
Deux petites sociétés tricolores – Drust et Geoflex – ont reçu un prix de l’innovation dans la catégorie « véhicules intelligents » par le jury du Consumer Electronics Show.
La navette autonome électrique de l’entreprise française Milla, au CES de Las Vegas, le 8 janvier. / Steve Marcus / REUTERS
En ce premier jour du Consumer Electronics Show (CES), mardi 8 janvier, un petit pavillon se dresse sur ses ergots au milieu des énormes stands disséminés sur la place centrale du centre de convention de Las Vegas. C’est la tente blanche de la French Tech, version automobile, ornée du coq rouge qui lui sert de logo, et qui essaie de se rendre visible entre ses voisins plus massifs et voyants, parmi lesquels se dresse le mégapavillon de Google.
Emanation de l’agence publique Business France, la French Tech automobile soutient les petits innovateurs français de la mobilité, leur facilitant l’accès à cette grand-messe mondiale de l’innovation technologique qu’est le CES. Quinze start-up sont ainsi mises en avant. Et cocorico, deux d’entre elles se sont vu décerner, par le jury 2019 du CES, un prix de l’innovation dans la catégorie « véhicules intelligents et technologies de conduite autonome », à côté de géants comme Bosch, Continental, BMW, Daimler ou NVidia, eux aussi primés.
Les deux start-up lauréates s’appellent Drust et Geoflex. La première – une société parisienne – a été récompensée pour son application d’aide à une conduite plus sûre baptisée Superdrive. Grâce à des algorithmes et des outils d’intelligence artificielle, Drust combine des données cartographiques (zones dangereuses et accidentogènes), de maintenance du véhicule et de type de conduite de l’utilisateur pour prévenir les accidents.
Navette autonome électrique
Quant à Geoflex, la petite entreprise de l’Essonne a développé des solutions de positionnement par satellite offrant une précision au centimètre, grâce à un accord d’exclusivité signé avec le Centre national d’études spatiales (CNES), lui permettant de proposer dans le monde entier la technologie de positionnement par satellite du CNES. Ce type d’outil, d’une grande fiabilité, est indispensable pour la conduite sans chauffeur qui nécessite de connaître avec une très haute précision la position du véhicule.
Parmi les autres start-up présentes sous la tente de la French Tech automobile se distingue Milla, une autre société francilienne, créée par d’anciens cadres de l’automobile. Milla y a dévoilé mardi une navette autonome électrique pour six personnes – décidément une spécialité française puisque existent déjà les minibus tricolores sans chauffeur Navya et EasyMile. « Notre navette est conçue pour opérer à 20-30 kilomètres à heure, ce que ne font pas, dans les faits, les navettes existantes », souligne Frédéric Mathis, l’un des fondateurs. La navette Milla devrait être testée pour la première fois avant la fin juin à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines.