Nokia va supprimer 460 postes en deux ans en France
Nokia va supprimer 460 postes en deux ans en France
Le Monde.fr avec AFP
Les activités recherche et développement en France ne seront cependant pas touchées.
Nokia va supprimer 460 postes en France en 2019 et 2020, dans le cadre du nouveau plan mondial de réduction des coûts annoncé en octobre, a annoncé l’équipementier télécom finlandais mardi 15 janvier dans un communiqué.
La plupart des activités et fonctions centrales sont concernées, selon le groupe. En revanche, les activités recherche et développement en France, ainsi que les trois filiales françaises, Nokia Bell Labs France, Alcatel Submarine Networks (ASN) et Radio Frequency Systems (RFS), ne seront pas touchées.
Nokia, toute filiales confondues, emploie 5 516 salariés en France. La filiale Alcatel Lucent qui est concernée par les suppressions d’effectifs compte, elle, 4 136 salariés, selon le groupe.
Explosion du marché des smartphones
Nokia, ex-champion de la fabrication de téléphone mobile, a été pris à revers par l’explosion des smartphones, et se concentre désormais sur la fabrication d’équipements pour les opérateurs de télécommunication. Le groupe mise beaucoup en particulier sur le prochain développement de la 5G, où il est engagé dans une compétition mondiale, notamment avec le suédois Ericsson, le chinois Huawei ou le coréen Samsung.
En France, la filiale de Nokia concernée a déjà été visée par deux plans de restructuration ces dernières années. Les syndicats avaient ainsi signé en février 2018 les mesures d’accompagnements pour un plan de suppression de plus de 500 emplois. Dans les deux plans précédents, Nokia a réussi à éviter les départs forcés, a déclaré mardi un porte-parole de l’entreprise. En octobre, le groupe finlandais avait annoncé un nouveau plan mondial d’économie de 700 millions d’euros d’ici à 2020. L’ampleur de cette nouvelle réduction de coût avait surpris les analystes.
Pour l’ensemble de l’exercice 2017, Nokia a fait état d’une perte nette de 1,49 milliard d’euros, doublée par rapport à 2016, imputable aux coûts d’exploitation dans un marché des réseaux en repli. Le chiffre d’affaires du groupe avait reculé, lui, de 2 %, à 23,1 milliards.