En Suède, Stefan Löfven reconduit au poste de premier ministre après quatre mois de blocage
En Suède, Stefan Löfven reconduit au poste de premier ministre après quatre mois de blocage
Le Monde.fr avec AFP
La nouvelle coalition gouvernementale minoritaire, qui sera présentée et installée lundi, comprendra les sociaux-démocrates et les Verts, comme entre 2014 et 2018.
Le premier ministre suédois, Stefan Löfven, le 18 janvier à Stockholm. / JESSICA GOW / AP
La Suède a mis fin vendredi 18 janvier à quatre mois de crise politique avec la reconduction du social-démocrate Stefan Löfven à son poste de premier ministre. La nouvelle coalition gouvernementale minoritaire, qui sera présentée et installée lundi, comprendra les sociaux-démocrates et les Verts, comme entre 2014 et 2018.
Elle sera soutenue au Riksdag, chambre unique du Parlement suédois, par le Centre et les Libéraux – membres de l’opposition lors de la précédente législature – sur la base d’un accord programmatique signé la semaine dernière.
Ensemble, ces quatre partis disposent de 167 sièges sur 349, soit huit de moins que la majorité absolue de 175 mandats. Stefan Löfven a été élu au Parlement par 115 voix pour seulement, tandis que 77 députés se sont abstenus et 153 ont voté contre. Ce nouveau gouvernement Löfven est l’un des plus faibles qu’ait connu le pays depuis soixante-dix ans, avec seulement 32,7 % des suffrages aux législatives du 9 septembre.
Montée de l’extrême droite
C’est depuis ce scrutin – au cours duquel le parti d’extrême droite les Démocates de Suède, ont obtenu 17, 6 % – que la Suède est confrontée à une grave crise politique. Leur montée à chaque élection depuis 2010 a bousculé la traditionnelle alternance gauche-droite.
Successivement, M. Löfven et le chef du parti conservateur Les Modérés, arrivé deuxième, Ulf Kristersson, ont été mandatés par le président du Parlement pour tenter de former une coalition. Tous deux ont refusé de s’allier avec le parti d’extrême droite, malgré des pressions internes croissantes à droite. A deux reprises, le Parlement a retoqué leur candidature avant que M. Löfven ne réussisse à conserver son poste vendredi.
Mais ce dernier a dû faire d’importantes concessions politiques pour débaucher les deux formations de centre droit, qui ont notamment imposé l’assouplissement du droit du travail, la baisse du taux d’imposition pour les hauts revenus et la libéralisation des loyers des logements neufs.