Sénégal : cinq candidats pour la présidentielle
Sénégal : cinq candidats pour la présidentielle
Le Monde.fr avec AFP
Les « sept sages » du Conseil constitutionnel ont écarté les recours introduits par Karim Wade, ex-ministre et fils d’Abdoulaye Wade (2000-2012), et Khalifa Sall, dissident du Parti socialiste.
Des supporters du candidat Ousmane Sonko le 19 janvier à Dakar. / SEYLLOU / AFP
Le Conseil constitutionnel sénégalais a publié dimanche 20 janvier la liste officielle des cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 24 février, dont le chef de l’Etat sortant Macky Sall, écartant définitivement ses deux principaux opposants, l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et l’ancien ministre Karim Wade.
Identique à la liste provisoire publiée le 14 janvier, elle a été affichée en fin de soirée sur des panneaux disposés devant le siège du Conseil constitutionnel, où attendaient plusieurs dizaines de journalistes, dans un quartier résidentiel de Dakar.
Recours rejetés
Outre celle de Macky Sall, le Conseil a validé, comme la semaine précédente, les candidatures du député Ousmane Sonko, ancien haut fonctionnaire et figure montante de l’opposition, de l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, d’un proche de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012), Madické Niang, et du candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), El Hadji Sall.
Les « sept sages » ont sans surprise écarté les recours introduits par Karim Wade, ex-ministre et fils d’Abdoulaye Wade (2000-2012), et Khalifa Sall, dissident du Parti socialiste, qui avaient pourtant recueilli le nombre requis de parrainages – environ 52 000 signatures – mais sont frappés par des condamnations judiciaires.
« Penché du côté du pouvoir »
« Naturellement, la décision qui vient d’être rendue publique par le Conseil constitutionnel, nous la rejetons totalement », a déclaré à la presse le représentant de Khalifa Sall, Babacar Thioye Ba. « Le Conseil constitutionnel n’a pas rendu une décision fondée sur le droit. Pour utiliser une image, le Conseil constitutionnel, c’est un peu la tour de Pise. Il est toujours penché du même côté, celui du pouvoir », a ajouté le conseiller de l’ancien député-maire de Dakar, radié de l’Assemblée nationale le 17 janvier.
« La seule riposte, la seule réponse, reste l’action politique », a également indiqué Babacar Thioye Ba, en annonçant que des consultations auront lieu dans les prochains jours entre candidats de l’opposition pour définir leur stratégie.