Trois cas de bébés nés sans bras détectés dans les Bouches-du-Rhône
Trois cas de bébés nés sans bras détectés dans les Bouches-du-Rhône
Ce nouveau cas « groupé », à l’image de celui dévoilé dans l’Ain, concerne des petites filles nées entre juin et novembre 2016 à Salon-de-Provence, Septèmes-les-Vallons et Gignac-la-Nerthe.
Trois nouveaux cas, dans les Bouches-du-Rhône cette fois. Des bébés sont nés sans bras en juin, août et novembre 2016 dans un rayon de 30 kilomètres autour de Vitrolles, ont révélé Le Parisien et France Bleu, dimanche 20 et lundi 21 janvier.
La lanceuse d’alerte Emmanuelle Amar, qui a dévoilé l’affaire des bébés sans bras, a confirmé que ce nombre de cas, dans un périmètre aussi restreint, était statistiquement supérieur à la norme. La directrice du Registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera) avait enregistré huit cas d’agénésie transverse des membres supérieurs (ATMS) dans l’Ain entre 2009 et 2014.
L’environnement en question
Alerté par les familles, le Remera a transmis les données à Santé publique France (SPF). Le ministère de la santé explique que, « de la même manière, des enquêtes ont été diligentées dans l’Ain, le Morbihan et en Loire-Atlantique, tous les nouveaux clusters [cas groupés] doivent être investigués sur la base d’informations concordantes, suivant une méthodologie précise et permettant d’en tirer des conclusions scientifiques », rapporte Le Parisien.
Si la cause n’est pas identifiée, elle pourrait être environnementale. Les familles touchées dans les Bouches-du-Rhône vivent toutes à proximité de l’étang de Berre. Plusieurs études ont conclu à une hausse des cancers et autres maladies dans cette zone très polluée.
L’enquête lancée en octobre sur les cas de malformation de l’Ain et dans d’autres départements en France est menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et SPF. Les autorités cherchent à savoir si cette concentration de malformations est anormale et à déterminer, en interrogeant l’environnement des mères, si un facteur a pu causer ces malformations dans un rayon de 17 kilomètres. Les premiers résultats devraient être connus le 31 janvier.
Mme Amar a lancé dimanche un appel à Marseille, avec d’autres médecins, scientifiques et élus, pour demander en urgence un registre national des malformations congénitales et des cancers, précise France Bleu. Seuls 20 % du territoire sont couverts aujourd’hui.