L’Agence mondiale antidopage (AMA) a conforté, mardi 22 janvier, la place de la Russie en son sein en ne sanctionnant par son agence nationale (Rusada), malgré une nouvelle entorse aux accords passés avec elle.

Le comité exécutif de l’AMA, réuni à Montréal, a validé la recommandation de son comité indépendant de conformité (CRC). Ce dernier retient que la Russie a bien, in fine, laissé des experts dépêchés par l’AMA récupérer les données techniques du laboratoire antidopage de Moscou, une mission qui s’est achevée le 17 janvier.

Elle aurait dû avoir lieu avant le 31 décembre 2018 mais une première mission, le mois dernier, s’était soldée par un échec : l’équipement technique devant permettre l’extraction des données n’était pas « conforme à la législation russe ».

Malgré ce retard de plus de deux semaines et le fait que les enquêteurs de l’AMA n’aient pas encore eu matériellement le temps de vérifier l’intégrité des données, la CRC puis le comité exécutif du gendarme de la lutte antidopage n’ont pas souhaité ouvrir une nouvelle procédure de non-conformité à l’encontre de Rusada.

« Plusieurs membres du comité exécutif ont exprimé leur déception de voir que la date-butoir n’avait pas été respectée mais sont convenus qu’aucune sanction ne devait être imposée pour cela », a expliqué le président de l’AMA, Craig Reedie dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de ce comité.

Les données techniques du laboratoire de Moscou doivent permettre, assure l’AMA, de sanctionner plusieurs centaines de sportifs russes concernés par le système de dopage d’Etat mis en place en Russie lors de la décennie 2010.