Algérie : le parti du premier ministre espère une candidature de Bouteflika à la présidentielle
Algérie : le parti du premier ministre espère une candidature de Bouteflika à la présidentielle
Le Monde.fr avec AFP
Le Rassemblement national démocratique « attend avec espoir l’annonce de la candidature » du chef de l’Etat à l’élection du 18 avril.
Le président Abdelaziz Bouteflika, à Alger, le 23 novembre 2017, lors des élections locales. / RYAD KRAMDI / AFP
Le Rassemblement national démocratique (RND), principal allié du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir en Algérie, « attend avec espoir l’annonce de la candidature » du président Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle d’avril, a indiqué jeudi 31 janvier son chef, le premier ministre Ahmed Ouyahia. Au pouvoir depuis 1999, le président Bouteflika, 81 ans et affaibli, est pressé depuis plusieurs mois par son camp – dont le RND – de briguer un cinquième mandat, mais n’a toujours pas fait part de ses intentions, à un mois de la clôture des candidatures.
« Pour certains, l’avenir est dans le changement pour le changement. Pour nous au RND, l’avenir est dans la continuité (…). Voilà pourquoi nous attendons avec une forte espérance l’annonce de la candidature du président Bouteflika » à la présidentielle, a déclaré M. Ouyahia à l’ouverture du conseil national de son parti. Secrétaire général du RND, M. Ouyahia, nommé en août 2017 premier ministre de M. Bouteflika pour la troisième fois depuis 2003, a salué le bilan du quinquennat écoulé, estimant « l’avenir prometteur ».
« Les institutions de l’Etat fonctionnent »
Les candidats à la présidentielle du 18 avril ont jusqu’au 3 mars minuit (23 heures GMT) pour déposer leur dossier de candidature. Dans une interview à TSA Arabi, édition en arabe du site d’information TSA (Tout sur l’Algérie), le porte-parole du RND, Seddik Chihab, a indiqué que le chef de l’Etat annoncerait sa décision « probablement au cours de la première semaine du mois de février ».
Il a également balayé les critiques sur la santé du président, qui souffre des séquelles d’un AVC survenu en 2013, estimant qu’elle n’était pas un obstacle à un cinquième mandat. « Nous savons tous que l’état de santé du président Bouteflika n’est plus le même que lors des précédents scrutins. Mais, depuis l’élection de 2014, nous n’avons pas remarqué que sa maladie constituait un obstacle à l’accomplissement de ses prérogatives constitutionnelles », a-t-il expliqué.
« De quelle vacance parlent-ils ? », ceux qui affirment que le chef de l’Etat n’est plus aux commandes, a-t-il poursuivi. Le président nomme, révoque, préside le conseil des ministres et signe les lois. Les institutions de l’Etat fonctionnent et jouent leur rôle. » Le président Bouteflika est apparu pour la dernière fois en public le 1er novembre 2018, puis à la télévision d’Etat le 27 décembre à l’occasion d’un conseil des ministres.