Devant le siège du groupe M6, à Paris, en février 2016. / © Jacky Naegelen / Reuters / REUTERS

La tractation concerne autant l’avenir de la chaîne gratuite Gulli que celles des chaînes payantes Canal J et Tiji. Le groupe M6 a annoncé, jeudi 31 janvier, être entré en négociations exclusives avec le groupe Lagardère pour lui racheter son pôle télévision. « Ce projet constitue une opportunité unique pour le Groupe M6 de compléter son offre audiovisuelle à destination des familles », note la chaîne dans un communiqué.

Outre les antennes pour la jeunesse, M6 mettrait aussi la main sur des chaînes payantes de divertissement (Elle Girl TV, MCM, RFM-TV et MCM Top), sur les plates-formes de télévision de rattrapage liées, sur les activités de distribution à l’international et de régie publicitaire associées. En revanche, la chaîne Mezzo n’est pas comprise dans le projet d’acquisition. Au total, ces activités ont représenté 98 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017.

Lagardère se désengage des médias

Avec cet achat, M6 entend devenir « leader sur le segment en très forte croissance des contenus jeunesse à la demande » et se développer à l’international, grâce aux accords de distribution qui ont permis au pôle télévision de Lagardère d’être « présent dans plus de 91 pays ».

La chaîne privée compte notamment faire du partage de compétences entre certains métiers, accélérer la distribution des émissions sur les plates-formes, renforcer sa régie et se diversifier à l’étranger pour générer de la croissance. « Le Groupe M6 vise un EBITA (bénéfice d’exploitation) de 40 millions d’euros pour ce pôle à horizon 2023 », précise le communiqué.

Lagardère poursuit de son côté son désengagement des médias, après la cession de ses magazines français, dont Elle, à Czech Media Invest, et les négociations entreprises en novembre avec le groupe Les Echos-Le Parisien pour leur vendre le site Boursier.com. A terme, Lagardère ne souhaite conserver, dans les médias, que Paris Match, Le Journal du dimanche et la radio Europe 1.