L’ambassade du Canada à Cuba, en avril 2018. / Desmond Boylan / AP

Le Canada a annoncé mercredi 30 janvier la réduction « de moitié environ » de son personnel en poste à l’ambassade de La Havane, en raison des mystérieux symptômes qui ont frappé des diplomates et dont l’origine reste inexpliquée.

Ottawa a également fait savoir qu’un quatorzième Canadien vivant sur l’île souffrait aussi des maux de tête qui ont touché depuis 2017 des diplomates canadiens et certains proches, tout comme 25 Américains et leurs familles depuis fin 2016. Tous décrivent les mêmes symptômes : étourdissements, fortes migraines, acouphènes et problèmes visuels.

Soins médicaux nécessaires

Le gouvernement canadien a récemment mené de nouveaux examens médicaux auprès de son personnel diplomatique en poste à La Havane et les résultats « confirment qu’un employé supplémentaire présente des symptômes similaires », a précisé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.

« Le nombre d’employés, de conjoints et de personnes canadiens à charge touchés passe ainsi à 14 », a résumé Ottawa assurant que « toutes les personnes touchées continueront de recevoir les soins médicaux nécessaires ».

« En plus des mesures de sécurité modifiées déjà mises en place par le gouvernement du Canada, nous avons décidé de réduire de moitié environ le nombre de membres du personnel canadien en poste à La Havane. »

Selon la télévision publique Radio-Canada, cela porte à huit le nombre de diplomates maintenant en poste à La Havane.

La piste des micro-ondes

Le gouvernement de Justin Trudeau a souligné la « relation positive et constructive » qu’il entretient avec Cuba, rappelant que « les autorités cubaines coopèrent étroitement avec le Canada depuis l’apparition, au printemps 2017, des premiers symptômes ».

Le Canada et les Etats-Unis attribuaient initialement les symptômes à l’utilisation d’appareils acoustiques capables de provoquer des dommages cérébraux. Mais Ottawa avait finalement conclu qu’un tel scénario était « improbable ».

Une étude détaillée sur les incidents à Cuba, publiée début 2018 par la revue Journal of the American Medical Association, faisait seulement mention d’une « source d’énergie inconnue », mais son auteur principal avait affirmé que la piste des micro-ondes était désormais envisagée.