La compagnie à bas coût a annoncé lundi 4 février une vaste réorganisation de son groupe, avec la création de quatre filiales aériennes d’ici à douze mois : Ryanair DAC en Irlande, Ryanair UK au Royaume-Uni, Laudamotion en Autriche et Ryanair Sun en Pologne. Ces filiales auront chacune leur propre directeur général et leur équipe de direction.

L’objectif est d’avoir un fonctionnement plus efficace, de réaliser des économies de coûts et de pouvoir envisager des acquisitions de petite taille, telle que celle de Laudamotion, dont la compagnie a pris le contrôle en 2018. Ryanair, qui a connu sa plus grande grève en août dernier, explique vouloir passer à une structure similaire à celle du groupe aérien IAG, qui abrite plusieurs grandes compagnies, comme British Airways et Iberia. Michael O’Leary, qui reste à la tête du groupe, avec le titre de directeur général, a par ailleurs vu son mandat prolongé jusqu’en 2024, selon un communiqué de la société.

Concurrence effrénée sur le court-courrier en Europe

Ryanair annonce ces changements au moment où elle traverse une mauvaise passe financière, illustrée par la publication d’une perte nette de 20 millions d’euros lors la période d’octobre à décembre, soit le troisième trimestre de son exercice comptable 2018-2019. L’an dernier à la même époque, la compagnie avait dévoilé un bénéfice net de 106 millions d’euros. Elle souffre d’une concurrence effrénée sur le segment du court-courrier en Europe, ce qui l’a conduite à fortement baisser ses prix, réduisant mécaniquement ses marges.

Le maintien à son poste de Michael O’Leary, qui avait laissé planer le doute sur la durée d’un nouveau mandat, doit permettre d’accompagner cette transformation du groupe et de donner de la visibilité aux actionnaires, selon Ryanair. Le président du conseil d’administration de la compagnie, David Bonderman, va quant à lui passer la main à l’été 2020 ; il sera remplacé par Stan McCarthy, administrateur depuis mai 2017 et ancien directeur général du géant irlandais de l’agroalimentaire Kerry.