RDC : première tournée à l’étranger du président Tshisekedi
RDC : première tournée à l’étranger du président Tshisekedi
Le Monde.fr avec AFP
Proclamé élu par la Cour constitutionnelle le dimanche 20 janvier, l’ancien opposant a pris la succession de Joseph Kabila resté au pouvoir pendant dix-huit ans.
Passation de pouvoir entre le président sortant Joseph Kabila (à gauche) et le nouveau chef de l’Etat Félix Tshisekedi, à Kinshasa, le 24 janvier 2019. / TONY KARUMBA / AFP
Le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, doit effectuer cette semaine une première tournée à l’étranger qui le mènera en Angola, au Kenya et au Congo-Brazzaville, a-t-on appris dimanche 3 février dans son entourage. M. Tshisekedi est attendu mardi à Luanda, avant de se rendre à Nairobi puis Brazzaville. Il s’agit de « relancer les relations » avec ces pays avant le sommet de l’Union africaine prévu mi-février, selon la même source.
Le président Tshisekedi, proclamé élu par la Cour constitutionnelle le dimanche 20 janvier, a pris la succession de Joseph Kabila resté au pouvoir pendant dix-huit ans. Certains pays africains et européens ont salué l’annonce de son élection à la tête du plus grand pays d’Afrique subsaharienne, d’autres se sont contentés de prendre acte. Le président kényan Uhuru Kenyatta était le seul chef d’Etat présent à la cérémonie de passation de pouvoir et d’investiture le 24 janvier à Kinshasa.
« Résistance pacifique »
L’élection de Félix Tshisekedi, issu de l’opposition, est contestée par l’autre opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire et dénonce un « putsch » électoral de l’ancien président avec la complicité du vainqueur. MM. Fayulu et Tshisekedi se sont rencontrés pour la première fois depuis la prise de fonction du nouveau président dimanche matin dans l’église de Kinshasa où ils prient habituellement.
« Je n’ai pas de problème avec Félix Tshisekedi. C’est mon frère. Ce n’est pas tant lui, c’est ceux qui l’ont nommé, ceux qui veulent aller contre la volonté du peuple », avait déclaré M. Fayulu à la presse à l’issue d’une réunion publique samedi à Kinshasa où il a lancé un appel à la « résistance pacifique ». « Je ne prends pas une main sale », avait-il ajouté, interrogé sur une éventuelle main tendue du nouveau président, qui lui a rendu hommage pendant son investiture. « Il faut d’abord la vérité des urnes. »