Un bateau de migrants intercepté au large de La Réunion
Un bateau de migrants intercepté au large de La Réunion
Le Monde.fr avec AFP
Depuis mars 2018, plusieurs bateaux de migrants sri-lankais ont tenté d’accoster sur l’île française de l’océan Indien.
Un navire avec environ 70 personnes à bord a été intercepté, lundi 4 février, par les autorités maritimes au large de Saint-Philippe, au sud-est de l’île de la Réunion. L’Imula, navire présumé sri-lankais, a été signalé lundi vers 18 h 30 (15 h 30 à Paris) au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de La Réunion.
« Aucun signe visible d’avarie du navire n’est constaté. Environ 70 personnes sont présentes à bord dont 5 enfants et 8 femmes », a dit la préfecture dans un communiqué. La nationalité des passagers « n’est pas confirmée à ce stade ». Le bateau est attendu mardi dans la matinée au grand port maritime de La Réunion, « où tous les passagers seront pris en charge pour une évaluation sanitaire et administrative » ajoute la préfecture.
Six arrivées depuis mars 2018
Si la provenance du navire se confirme, ce sera la sixième fois depuis mars 2018 qu’un bateau de migrants sri-lankais tente d’accoster sur l’île française de l’océan Indien, alors que les cas étaient inexistants auparavant. Un peu plus de 4 000 km séparent La Réunion du Sri Lanka.
Il « y a manifestement des filières d’immigration illégales qui sont à l’œuvre », avait déclaré Frédéric Joram, secrétaire général de la préfecture de La Réunion, fin décembre à la presse locale. Le 17 janvier dernier, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, avait indiqué que plusieurs navires avaient été « empêchés de quitter le Sri Lanka pour se rendre à La Réunion » et annoncé un renforcement de la surveillance des côtes réunionnaises.
La dernière arrivée remonte au 26 décembre 2018, lorsqu’un bateau de pêche sri-lankais transportant sept migrants a accosté à La Réunion. Les occupants ont été reconduits dans leur pays peu de temps après.