L’armée burkinabé en août 2018 à Ouagadougou. / STR / AFP

Quatorze civils ont été tués lundi 4 février à l’aube dans une attaque attribuée à des djihadistes dans le nord du Burkina Faso, selon un communiqué de l’armée burkinabé.

En riposte, l’armée a mené des raids terrestres et aériens dans trois provinces du nord, au cours desquels elle affirme avoir « neutralisé » (tué) 146 « terroristes », un bilan que l’AFP n’a pas pu confirmer de source indépendante.

Ces événements interviennent à la veille du sommet du G5 Sahel qui doit se tenir mardi à Ouagadougou.

300 morts depuis 2015

L’attaque djihadiste, qui s’est produite à Kain, une localité située dans la province du Yatenta, frontalière du Mali, est une des plus graves enregistrées dans le pays.

« Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 février 2019, une attaque terroriste à Kain (…), a fait 14 victimes civiles au sein des populations », a annoncé le directeur de la communication de l’armée, le colonel Lamoussa Fofana. « En réaction à cette attaque, les forces de défense et de sécurité nationales ont immédiatement engagé des opérations dans les départements de Kain, de Banh (province du Loroum, nord) et de Bomboro (province de la Kossi, nord-ouest) », a indiqué le colonel dans un communiqué. « Cette riposte des forces de défense et de sécurité s’est traduite par une opération terrestre et aérienne, qui a permis de neutraliser 146 terroristes dans les trois départements », selon le communiqué.

Une source militaire a confirmé à l’AFP que le terme « neutraliser » voulait dire tuer. Le bilan des attaques djihadistes au Burkina Faso s’élève à près de 300 morts depuis 2015.