PSA va fermer son site d’Hérimoncourt, dans le Doubs, et transférer deux cents emplois
PSA va fermer son site d’Hérimoncourt, dans le Doubs, et transférer deux cents emplois
Le Monde.fr avec AFP
L’activité sera transférée vers le site de Vesoul, en Haute-Saône, à environ 80 kilomètres, a annoncé le constructeur automobile mercredi.
Le constructeur automobile PSA a présenté aux syndicats, mercredi 6 février, un projet de fermeture du site d’Hérimoncourt (Doubs), dont les près de deux cents salariés se verront proposer un reclassement sur d’autres sites de la région, a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction.
L’activité principale de ce site PSA est le reconditionnement de moteurs usagers destinés à être revendus et réemployés dans des automobiles. Cette activité sera transférée vers le site de Vesoul (Haute-Saône), à environ 80 km. L’atelier assemble aussi des moteurs neufs en toute petite série, une production cependant insuffisante pour assurer sa pérennité.
« L’annonce a été faite au comité central d’entreprise (CCE) aujourd’hui. FO a quitté la salle de réunion pour protester contre le projet », a déclaré, à l’AFP, Patrick Michel, représentant du syndicat au CCE. « On va se mobiliser avec une assemblée générale sur le site dès demain » pour décider ou non d’une grève, a-t-il ajouté.
La direction reconnaît que tous les salariés ne voudront probablement pas aller à Vesoul mais assure qu’il y aura des possibilités de reclassement en interne pour tout le monde sur le bassin d’emploi. L’usine PSA de Sochaux est située à une dizaine de kilomètres d’Hérimoncourt, celle de Mulhouse à une soixantaine. Les salariés auront le choix d’aller à Sochaux, Vesoul ou Mulhouse, a confirmé M. Michel, mais selon lui un tel transfert « est toujours un traumatisme pour les salariés et les familles ».
« Un coup de massue pour les salariés »
« Cette annonce est vécue comme un coup de massue pour les salariés », a affirmé la CFDT, qui « regrette ce choix de la direction » dans un communiqué. « La fin programmée d’Hérimoncourt est un réel gâchis industriel », a estimé la CFE-CGC Métallurgie. Le syndicat réclame « une solution personnalisée » pour l’avenir professionnel de chaque salarié.
PSA souhaite développer les activités « d’économie circulaire », c’est-à-dire la collecte, le reconditionnement et la revente de pièces usagées. Il s’agit de pouvoir répondre à une demande pour des pièces de rechange moins chères. La question des coûts est donc sensible et est à l’origine du projet de réorganisation, mais l’essor de cette nouvelle activité pourrait aussi créer des emplois.
« Le reconditionnement sera regroupé sur le site de Vesoul, qui va développer cette activité », a expliqué un porte-parole de PSA, évoquant l’objectif de tripler sur les cinq prochaines années le chiffre d’affaires dans l’économie circulaire. PSA met aussi en avant des bénéfices environnementaux induits. Le réemploi « permet d’économiser 80 % de matière et 50 % d’énergie », selon un porte-parole.