L’aide états-unienne afflue en réponse à l’appel à l’aide du chef du Parlement, l’opposant Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président par intérim du Venezuela. / RAUL ARBOLEDA / AFP

L’aide humanitaire venant des Etats-Unis et destinée au Venezuela continuait de s’accumuler, vendredi 8 février, dans des entrepôts en Colombie, à la frontière du pays pétrolier, accentuant la pression sur le président Nicolas Maduro qui a promis d’y faire barrage.

Cette aide afflue en réponse à l’appel à l’aide du chef du Parlement, l’opposant Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président par intérim du Venezuela. « Ce sont les premières gouttes », a expliqué lors d’une conférence de presse devant l’entrepôt Lester Toledo, député vénézuélien d’opposition et représentant du président par intérim. Il a promis « un tsunami d’aide humanitaire ».

« Le Venezuela ne va pas tolérer le show de la prétendue aide humanitaire, car nous ne sommes les mendiants de personne », a prévenu le président Maduro lors d’une conférence de presse vendredi.

Chargements entreposés en Colombie ou au Brésil

En Colombie, le chargement a été réceptionné par l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD), l’organisme officiel colombien chargé des secours, qui a précisé dans un communiqué qu’il se limitait à recevoir l’aide et à l’entreposer à Cucuta. Au cours des « prochains jours », a ajouté l’UNGRD, arriveront d’autres chargements. A ceux-là doivent s’ajouter ceux qui seront stockés au Brésil et dans une île des Caraïbes à déterminer, selon Juan Guaido.

La manière dont cette aide humanitaire traversera la frontière et sera distribuée reste un mystère. Car on ignore quelle sera la réaction de l’armée vénézuélienne.

Au même moment et malgré la profonde crise que traverse le pays, un navire de l’armée vénézuélienne est arrivé vendredi matin à La Havane pour livrer 100 tonnes d’aide humanitaire à Cuba, récemment frappé par une tornade qui a fait six morts et 200 blessés.