La présidentielle au Nigeria, prévue ce samedi, reportée au 23 février
La présidentielle au Nigeria, prévue ce samedi, reportée au 23 février
Le Monde.fr avec AFP
A quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote, la Commission électorale a estimé qu’il n’était pas possible d’organiser le scrutin dans les conditions actuelles.
La Commission nationale électorale indépendante du Nigeria (INEC) a décidé de repousser d’une semaine les élections générales (présidentielle et législatives) prévues samedi, arguant de problèmes logistiques à l’issue d’une réunion en urgence dans la nuit de vendredi 15 à samedi 16 février.
« Pour pouvoir garantir la tenue d’élections libres, justes et crédibles, organiser le scrutin comme il était convenu n’est plus possible », a déclaré à la presse Mahmood Yakubu, président de l’INEC, annonçant, à quelques heures à peine de l’ouverture prévue des bureaux de vote, que la présidentielle et les législatives se déroulaient le 23 février.
Les élections des gouverneurs, prévues le 2 mars, sont quant à elles reportées au 9 mars, « dans le but de garantir la bonne qualité de nos élections ».
Des accusations de sabotage
La Commission électorale (INEC) s’est réunie en urgence vendredi dans la soirée, laissant le pays de 190 millions en suspens pendant plusieurs heures. A ce moment-là, les rumeurs d’un report envahissaient les médias nigérians et réseaux sociaux.
M. Yakubu n’a donné aucune précision sur les problèmes logistiques invoqués. Mais trois centres de l’INEC ont été brûlés à travers le pays, et l’opposition dénonçait l’absence de bulletins dans de nombreux Etats. Chaque camp s’accusait d’être responsable d’un potentiel report et de vouloir saboter le vote.
Près de 84 millions d’électeurs étaient attendus dans les quelques 120 000 bureaux de vote qui devaient ouvrir dès 8 heures à travers tout le pays. Ils devaient élire un nouveau chef d’Etat, ainsi que les 360 sièges de la Chambre des représentants et les 109 du Sénat.
Lors des dernières élections de 2015, le scrutin avait été repoussé de six semaines, le chef de l’Etat de l’époque, Goodluck Jonathan, arguant des problèmes de sécurité dans le nord-est du pays, où sévit le groupe jihadiste Boko Haram.
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