Ford a refusé l’offre de rachat du site de Blanquefort par Punch Powerglide, selon la CGT
Ford a refusé l’offre de rachat du site de Blanquefort par Punch Powerglide, selon la CGT
Le Monde.fr avec AFP
Selon le syndicat, aucun accord n’a été trouvé pour assurer la poursuite de l’activité sur un site qui compte encore 870 salariés.
Une banderole à l’entrée de l’usine du constructeur automobile américain Ford Aquitaine Industries à Blanquefort, près de Bordeaux, le 27 février 2018. / NICOLAS TUCAT / AFP
Le constructeur automobile Ford a refusé la nouvelle offre du strasbourgeois Punch Powerglide pour racheter son usine de Blanquefort (Gironde), menacée de fermeture, a annoncé jeudi 21 février la CGT.
Le délégué interministériel aux restructurations d’entreprises, Jean-Pierre Floris, l’a annoncé aux syndicats lors d’une réunion audio à midi, a précisé Gilles Lambersend, secrétaire CGT du comité d’entreprise.
Interrogé par l’Agence France-Presse, Bercy n’a pas confirmé l’information. « Si cette décision de Ford devait être confirmée, nous exigerons de l’entreprise qu’elle prenne toutes ses responsabilités sociales et financières vis-à-vis de ses salariés et du site industriel », a réagi un responsable au ministère des finances. Un porte-parole de Ford n’a ni confirmé ni démenti, se contentant d’indiquer que le constructeur américain avait bien reçu la nouvelle offre de Punch.
Pas de plan de sauvegarde de l’emploi
Le constructeur américain Ford avait annoncé, début 2018, son intention de se désengager de l’usine de boîtes de vitesse, implantée depuis 1972 près de Bordeaux. Il avait refusé une première offre de reprise de la société franco-belge, basée à Strasbourg, Punch Powerglide, pourtant appuyée par l’Etat et les syndicats.
Le 28 janvier, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) avait annoncé son refus du « plan de sauvegarde de l’emploi » de Ford pour son usine de Gironde. Selon une source gouvernementale, ce refus se justifiait par des « motifs techniques liés à la procédure de recherche du repreneur ». Un délai aurait dû permettre la confection d’un plan plus concret pour assurer la reprise durable par la société franco-belge Punch-Powerglide. Las. Quinze jours plus tard, aucun accord n’a été trouvé pour assurer la poursuite de l’activité sur un site qui compte encore 870 salariés.