Les jeunes appelés à manifester à Paris pour le climat
Les jeunes appelés à manifester à Paris pour le climat
Lycéens et étudiants français mènent ce vendredi leur deuxième journée de manifestation, en présence de Greta Thunberg, jeune Suédoise de 16 ans, figure de la lutte contre le changement climatique.
Des jeunes manifestent pour le climat, à Paris, le 15 février 2019. / CHARLES PLATIAU / REUTERS
La jeunesse française va-t-elle se lever pour le climat ? Les jeunes sont invités à manifester vendredi 22 février à Paris, une semaine après un premier événement plutôt timide, quand environ cinq cents étudiants et lycéens avaient participé à un rassemblement devant le ministère de la transition écologique.
Ils avaient alors appelé le gouvernement à prendre des mesures d’urgence contre le changement climatique. La secrétaire d’Etat, Brune Poirson, s’était adressée aux manifestants, devant le ministère, leur assurant qu’ils avaient « derrière ces portes, pas des adversaires mais des alliés ». Peu convaincus, les jeunes ont donc décidé de se mobiliser à nouveau. La manifestation doit commencer à 13 heures, place de l’Opéra, dans le 2e arrondissement de Paris.
Ce vendredi, les Français pourront compter sur la présence de celle qui, à 16 ans, est déjà une figure de la lutte contre le changement climatique : la Suédoise Greta Thunberg. Cette dernière est à l’origine du mouvement « Fridays for future », prônant une journée de grève scolaire tous les vendredis pour alerter sur l’état de la planète et réclamer des actions. Elle a commencé à protester, seule, à l’aide d’une pancarte, devant le Parlement suédois, à la rentrée 2018. Mais l’initiative s’est rapidement propagée hors des frontières suédoises : en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Australie, et surtout en Belgique, où les jeunes se mobilisent par milliers tous les jeudis depuis le début du mois de janvier.
« Grève mondiale » le 15 mars
Greta Thunberg était justement jeudi à Bruxelles, où elle a participé à une manifestation, après avoir été l’invitée du Conseil économique et social européen. Devant le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, elle a ainsi appelé l’Union européenne à se doter d’un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 80 % d’ici à 2030, ce qui est « deux fois plus ambitieux » que ce que préconisait l’engagement du bloc au sein de l’accord de Paris. L’objectif actuel de 40 % n’est « pas suffisant pour protéger le futur des enfants qui grandissent aujourd’hui », a-t-elle défendu.
Prochaine étape : une « grève mondiale » pour le climat, prévue le 15 mars. « Les dirigeants du monde doivent nous donner la preuve de leurs engagements pour une transition écologique équitable entre riches et pauvres » est-il écrit sur la page Facebook annonçant l’événement
« Nous leur donnons jusqu’au 15 mars 2019 pour présenter un plan à la hauteur des exigences du GIEC, et nous vous invitons toutes et tous à quitter vos salles de classe le même jour pour marcher à leur rencontre et vérifier si les adultes ont fait leurs devoirs. »