« Par accident, il y a eu des tirs sur le visage » : le LBD expliqué aux enfants par Christophe Castaner
« Par accident, il y a eu des tirs sur le visage » : le LBD expliqué aux enfants par Christophe Castaner
Sur C8, le ministre de l’intérieur a expliqué à des écoliers comment les policiers sont autorisés à utiliser le lanceur de balles de défense, dont l’utilisation est vivement critiquée.
Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, explique l’usage du LBD dans l’émission « Au tableau ».
Une démonstration pour les plus jeunes. Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner s’est prêté à un exercice pédagogique particulier, en expliquant à des enfants comment les policiers devaient faire usage de leur LBD (lanceur de balles de défense), dont l’utilisation pendant les manifestations des « gilets jaunes » est vivement critiquée.
Interrogé par un écolier dans l’émission « Au tableau », diffusée sur C8 mercredi 20 février, M. Castaner indique, schéma à l’appui, où les policiers peuvent tirer : les bras, les jambes, le ventre. En revanche, « ils doivent absolument éviter la tête, et quand il y a des accidents – et il y en a eu – (…), on enregistre toutes les plaintes. On a eu une dizaine de tirs où, par accident, il y a eu des tirs sur le visage. Et là, c’est dangereux. Cette arme, elle est dangereuse ».
Christophe Castaner évoquant le LBD #AuTableau #GiletsJaunes https://t.co/EOuVW4ayzX
— davidperrotin (@David Perrotin)
Le ministre de l’intérieur a ensuite justifié l’emploi du LBD, utilisé à plus de 9 000 reprises depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » : « C’est une arme qui est faite pour empêcher quelqu’un d’être violent avec les policiers, donc elle est puissante (…) Si tu supprimes les lacrymogènes, qui permettent de tenir à distance, et si tu leur supprimes les autres moyens comme le LBD, on sera beaucoup plus au contact, et il y aura des bagarres qui feront beaucoup plus mal. »
Depuis le début des manifestations des « gilets jaunes », à la mi-novembre, plusieurs dizaines de personnes ont dit avoir été grièvement blessées (plus d’une trentaine de plaintes concernent l’usage du LBD), notamment au visage dans plus d’une dizaine de cas. Parmi ceux-ci, Jérôme Rodrigues, manifestant de la première heure, qui a perdu l’usage d’un œil à la suite, selon lui, d’un tir de LBD.