La colère de Martine Aubry contre deux ministres venues en visite à Lille
La colère de Martine Aubry contre deux ministres venues en visite à Lille
La maire de Lille n’a pas apprécié d’avoir été mise au courant au dernier moment de la visite, vendredi, des ministres de la santé et de la justice, Agnès Buzyn et Nicole Belloubet, dans la ville du Nord.
Un accueil pour le moins glacial. La maire de Lille, Martine Aubry, n’a pas apprécié d’avoir été mise au courant à la dernière minute de la visite, vendredi 22 février, de deux ministres dans la ville du Nord, Nicole Belloubet (justice) et Agnès Buzyn (santé), venues inaugurer le centre national de ressources et de résilience au CHRU (centre hospitalier régional universitaire). Et elle leur a fait savoir.
Dans une vidéo publiée dimanche par 20minutes, on peut voir l’édile apostropher les deux ministres dès leur arrivée au centre hospitalier. « On ne prévient pas l’ancien monde dont je suis. Je suis maire de Lille, présidente du CHRU. Je n’ai pas été prévenue de votre visite sauf hier soir par le préfet, ce que je trouve quand même inacceptable », leur lance-t-elle.
Alors que Mme Belloubet semble être surprise, la maire de Lille la reprend :
« De toute façon, je suis habituée. Il n’y a pas un ministre qui nous appelle. Très franchement, le mépris des élus. (…) Je suis habituée, c’est comme ça en permanence avec ce nouveau gouvernement. Et après, on nous parle de République et de démocratie. »
Ce moment où Martine Aubry se paye Nicole Belloubet et Agnès Buzyn à Lille. Ça, c'est fait https://t.co/Jb3KsywlDi https://t.co/HoRxUAsX4C
— paul_denton (@Nils Wilcke)
Rassemblement de « gilets jaunes »
Et alors que la visite de Nicole Belloubet et d’Agnès Buzyn a notamment été marquée par un rassemblement d’infirmiers et de médecins, ainsi que de « gilets jaunes » devant le CHRU, la maire de Lille critique également la façon dont cela a été géré par les forces de l’ordre qui ont interpellé plusieurs personnes.
« Je n’ai pas non plus apprécié la façon… Il y avait des médecins et des infirmiers qui étaient là… J’ai été ministre de la santé. Je n’ai pas fait une visite sans qu’il y ait des manifestants. Je n’ai jamais fait charger la police. […] Ce n’est pas vous. Mais je trouve que ça s’est passé mal », reproche ainsi Mme Aubry.