Un ancien prêtre de Perpignan devant la justice pour agressions sexuelles sur mineurs
Un ancien prêtre de Perpignan devant la justice pour agressions sexuelles sur mineurs
Le Monde.fr avec AFP
Mis en cause par deux frères et un troisième jeune pour des faits commis entre 2006 et 2009, l’ex-religieux, aujourd’hui âgé de 50 ans, est jugé à huis clos devant la cour d’assises des Pyréenées-Orientales.
Un ancien prêtre de Perpignan a commencé à comparaître lundi 25 février à huis clos devant la cour d’assises des Pyrénées-Orientales pour « viols et abus sexuels sur mineurs ». Il est mis en cause par deux frères et un troisième jeune pour des faits commis entre 2006 et 2009. Aujourd’hui âgé de 50 ans, le prêtre, également ancien aumônier des scouts d’Europe, a reconnu une partie des faits – masturbations et fellations – sur les deux frères, mais nie tout viol. La cour rendra sa décision vendredi.
L’homme d’Eglise avait été dénoncé en décembre 2009 par un des deux frères, alors âgé de 18 ans, auprès du commissariat de police de Perpignan. Selon ce dernier, le prêtre, un proche de sa famille, l’aurait soumis à des actes sexuels pendant plus de deux ans, à partir de ses 15 ans. L’accusé aurait aussi violé son frère aîné quand ce dernier avait 16 ans. Il aurait également incité le plus jeune de la fratrie, qui a commis une tentative de suicide en 2009, à consulter des sites pornographiques et consommer du Viagra. Le prêtre se serait aussi livré à des attouchements sur un autre adolescent fréquentant son presbytère.
Laissé en liberté monacale
Au cours de l’enquête, il avait affirmé s’être confessé de ces actes auprès d’un vicaire d’une paroisse de la ville. Sa hiérarchie a pour sa part affirmé n’avoir reçu aucune plainte le concernant avant que l’affaire n’éclate.
Mis en examen en décembre 2009, l’accusé avait été dans la foulée relevé de ses fonctions religieuses. Il avait été laissé en liberté monacale à l’abbaye de Sainte-Marie-le-Désert, une congrégation trappiste de Haute-Garonne. Les guides et scouts d’Europe et l’association diocésaine de Perpignan se sont portés parties civiles dans ce procès, tenu à huis clos à la demande de victimes.