Lors du dépouillement des résultats des élections des gouverneurs et des représentants des assemblées locales dans l’Etat de Lagos, au Nigeria, le 9 mars 2019. / Temilade Adelaja / REUTERS

Le Congrès progressiste (APC) du président Muhammadu Buhari, réélu le 23 février à la tête du Nigeria, garde le contrôle de l’Etat stratégique de Lagos, en remportant le poste de gouverneur, selon la Commission électorale nationale (INEC). Babajide Sanwo-Olu, de l’APC, a obtenu 739 445 voix contre 206 141 pour son adversaire, Jimi Agbaje, du Parti démocratique populaire (PDP), selon les résultats annoncés par un représentant local de l’INEC.

Le vainqueur, M. Sanwo-Olu, a affirmé sur son compte Twitter avoir reçu un appel de son adversaire, le félicitant. « C’était une campagne intense et je suis heureux que nous puissions désormais nous concentrer sur le travail très important qui nous attend : offrir à tous un Lagos qui fonctionne », a-t-il précisé.

Le Nigeria a voté samedi 9 mars pour élire les gouverneurs et les représentants des assemblées locales dans vingt-neuf des trente-six Etats de la fédération nigériane. Les résultats, annoncés par la commission électorale Etat par Etat, ont commencé à tomber au compte-gouttes dimanche après-midi.

Bastion de l’APC

Le PDP espérait réussir à reprendre Lagos, la ville la plus peuplée d’Afrique subsaharienne – avec quelque 20 millions d’habitants – et la capitale des affaires de la première puissance économique du continent, bastion de l’APC. L’Etat comptait quelque 6,5 millions d’électeurs enregistrés.

Le vote de samedi a été marqué par plusieurs cas de violences et d’intimidations dans le pays le plus peuplé d’Afrique. L’INEC a notamment décidé de suspendre le processus de dépouillement dans l’Etat de Rivers (sud), estimant que les élections y avaient été « gravement perturbées » à la suite de l’irruption de militaires dans un de ses centres.

M. Buhari a été réélu le 23 février à la tête du géant ouest-africain avec 56 % des voix, à l’issue d’un scrutin relativement pacifique mais marqué par un faible taux de participation (35 %), dans un pays qui a une longue histoire de violences électorales.