Mardi 12 mars, le Parlement britannique a de nouveau rejeté l’accord négocié par la première ministre Theresa May sur le Brexit. Deux mois après un premier vote sanction de Westminster, Mme May présentait pourtant une version censée rassurer les députés britanniques.

Au centre de leurs inquiétudes : l’avenir de la frontière irlandaise et le dispositif du backstop (« filet de sécurité ») imaginé par Bruxelles. « J’ai pris en compte les inquiétudes de la Chambre à propos du backstop, et j’ai rencontré le président Juncker et le président Tusk », a détaillé la première ministre avant le vote. « Le résultat de ce travail est la version améliorée de l’accord sur le Brexit que je vous présente aujourd’hui. »

Mais, quelques heures avant le vote, le procureur général, plus haut conseiller légal de l’Etat, estimait que les garanties obtenues par la première ministre n’étaient pas suffisantes. Après un long débat, les députés britanniques lui ont emboîté le pas, rejetant le texte à 391 voix contre et 242 voix pour.

Cet échec ouvre la voix à deux autres votes : mercredi 13 mars, les parlementaires devraient approuver ou non la possibilité d’un « no deal », une sortie sans accord entre les deux parties. Puis, jeudi, ils décideront enfin d’un report – ou non – du Brexit après le 29 mars.