Carcassonne fait voler un drone pour repérer les immeubles insalubres
Carcassonne fait voler un drone pour repérer les immeubles insalubres
Par Jean-Michel Normand
L’appareil va prendre des clichés permettant d’évaluer l’état de vétusté de certains bâtiments.
Le Phantom 4 de DJI est un drone destiné au grand public autant qu’aux usages professionnels. / Miz WatanabeaQua Studio
Vu du sol, un immeuble totalement vétuste et dégradé n’est pas forcément repérable. Vu d’en haut, en revanche, un toit qui menace de s’effondrer ou une structure en mauvais état apparaissent beaucoup plus faciles à diagnostiquer. Il y a quelques mois, la mairie de Carcassonne (Aude) a dû intervenir in extremis sur un bâtiment dont l’état d’extrême vétusté n’avait pu être décelé que par des ouvriers qui travaillaient sur une maison voisine. Aucun signe inquiétant n’était vraiment perceptible depuis le sol. Ce constat l’a amenée à organiser, à partir de vendredi 15 mars, une série d’inspections aériennes menées avec un drone au dessus du quartier Saint-Louis.
L’opération n’est pas particulièrement sophistiquée ni onéreuse. Il s’agit de faire voler un quadricoptère standard – un Phantom 4 de DJI – qui réalisera jusqu’au 22 mars des clichés permettant d’apprécier l’état de la toiture des bâtiments de plusieurs immeubles anciens. La mairie, qui a sélectionné un prestataire et obtenu les autorisations préfectorales nécessaires, va passer au peigne fin un total de 108 îlots. Lors de ces survols, le stationnement et la circulation seront interdits dans les rues situées en contrebas.
Ce quadrillage photographique doit permettre de « lever les doutes » concernant certaines constructions a priori fragilisées. Les images seront ensuite analysées par les services municipaux qui pourront lancer des arrétés de péril imminent et mettre en demeure les propriétaires de procéder aux réparations nécessaires. En cas d’absence de réponse, la ville procédera elle-même aux travaux avant de lancer une procédure de recouvrement. Sur l’ensemble du territoire français, on évalue à quelque 450 000 le nombre d’immeubles insalubres.