Dimitri Liénard chambre les supporteurs adverses après sa panenka réussie. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Il aura fallu attendre les tirs au but pour voir cette finale inédite se réveiller un peu. Guingamp, tombeur du PSG, et Strasbourg, vainqueur aux tours précédents des deux olympiques, auront livré un piètre spectacle lors de cette finale de Coupe de la ligue, disputée sur la pelouse en piteux état du Stade Pierre-Mauroy.

Strasbourg n’a pas réussi à cadrer un tir avant la seconde période, et celui-ci a été sans grand danger pour le gardien guingampais Marc-Aurèle Caillard.

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En face, l’En Avant de Guingamp s’est procuré quelques situations dangereuses, notamment grâce à Marcus Thuram, mais n’a jamais réussi à trouver la faille. Dans une rencontre hachée, marquée par les imprécisions et l’engagement défensif, les deux équipes se sont longtemps neutralisées.

Tirs au but maîtrisés

Après 90 minutes laborieuses et une prolongation sans saveur, les deux équipes soutenues par d’importants contingents de supporteurs (25 000 pour Strasbourg, 11 000 pour Guingamp) se sont retrouvées aux tirs au but.

L’exercice aura été le seul moment de la rencontre vraiment maîtrisé par les Alsaciens, à l’image de cette panenka de Dimitri Liénard. « Mon idole c’est Zidane, expliquait le Strasbourgeois après la rencontre. Lui l’a fait en finale de la Coupe du monde. J’ai toujours dit à ma famille que je voulais le faire moi aussi. C’est réussi. »

Imperial dans l’exercice tout au long de la compétition (face à Nice et Monaco notamment), Marc-Aurèle Caillard n’aura cette fois rien pu faire. Les échecs de ses coéquipiers Mendy et Rodelin, conjugués à la réussite des Strasbourgeois, ont eu raison des chances guingampaises.

Dix-huitièmes de Ligue 1 et encore en lutte pour assurer leur maintien dans l’élite, les joueurs de Jocelyn Gourvennec, vainqueur de la Coupe de France en 2014 avec le club, vont pouvoir jeter toutes leurs forces dans cette bataille.

Après avoir beaucoup souffert dans ce match peu palpitant, les joueurs de Thierry Laurey décrochent leur troisième Coupe de la ligue, après 1997 et 2005. « Le principal, c’est que Strasbourg gagne cette finale et ait un ticket pour la Coupe d’Europe. C’est incroyable. On va rentrer dans l’histoire du Racing » abondait Lienard.

Actuellement dixièmes de Ligue 1, les Strasbourgeois joueront la Ligue Europa la saison prochaine grâce à cette victoire en Coupe. Impressionnant, pour une équipe qui évoluait encore en CFA2, le cinquième échelon national, il y a cinq ans.