Formule 1 : Charles Leclerc manque de peu la victoire à Barheïn
Formule 1 : Charles Leclerc manque de peu la victoire à Barheïn
Par Youmni Kezzouf
Lewis Hamilton a remporté, dimanche 31 mars, le Grand Prix de Barheïn, alors qu’une défaillance de moteur a privé le jeune Charles Leclerc de son premier podium.
Charles Leclerc a décroché son premier podium, mais a manqué de peu la victoire finale. / Andrej Isakovic / AP
Impérial tout le week-end, Charles Leclerc a bien failli, à 21 ans, remporter le premier Grand Prix de sa jeune carrière chez Ferrari. Parti en pole position à Barheïn, le Monégasque a réalisé un mauvais départ mais s’est parfaitement repris, récupérant la tête de la course dès le sixième tour pour ne plus la lâcher.
Il était encore premier à une dizaine de tours de l’arrivée, loin devant son coéquipier Sebastian Vettel, parti en tête-à-queue puis victime d’une casse de son aileron avant, mais une défaillance de sa Ferrari a tout chamboulé.
Complètement bridée par un problème de moteur, la voiture de Leclerc a inexorablement ralenti, et le jeune pilote n’a rien pu faire pour empêcher Lewis Hamilton et Valtteri Bottas de lui passer devant. Un incident des deux Renault a entraîné la sortie de la safety car, qui a permis à Leclerc de conserver sa place sur le podium, alors que Max Verstappen menaçait lui aussi de le dépasser.
#F1 #BahrainGP #charlesleclerc "C'est un problème de récupération d'énergie..." https://t.co/alaz8TIGgf
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A l’arrivée, le Monégasque réalise un très beau résultat en terminant pour la première fois sur un podium de Grand Prix, mais il est passé tout près d’une performance bien plus impressionnante encore. « C’est très dur à encaisser, concédait Leclerc à l’arrivée. Je suis évidemment très déçu. » La qualité de son week-end aura en tout cas mis une pression supplémentaire sur les épaules de Sebastian Vettel, qui termine derrière son jeune coéquipier, à la cinquième place.
Charles Leclerc démontre qu’il est apte à supporter la pression de son changement de statut éclair : en une saison, il est passé de la modeste écurie Sauber, motorisée par Ferrari, à la prestigieuse Scuderia. Les doutes suscités par son recrutement [une pétition de fans avait réclamé le maintien de l’expérimenté Finlandais Raikkonen] sont presque déjà entièrement dissipés.
"Beaucoup de positif à retenir du week-end"
Durée : 01:12
Leclerc veut bousculer la hiérarchie
Talent précoce, Leclerc a débuté par le kart quand il était enfant, s’engageant dans des compétitions dès 2005, à l’âge de 8 ans. Passé au volant d’une monoplace en 2014, pilote de la Ferrari Driver Academy, il a décroché le titre de champion de GP3 (devenu formule 3) en 2016, puis de formule 2 en 2017, catégories inférieures d’accession à la F1.
Filleul du regretté Jules Bianchi, décédé en 2015 après neuf mois de coma suite à un terrible accident en course lors du Grand Prix du Japon en 2014, Leclerc a tout pour réaliser le rêve du pilote niçois : briller sous les couleurs de Ferrari et pourquoi pas devenir un jour champion du monde. « Le rêve ultime est de remporter le Championnat du monde », reconnaissait l’ambitieux jeune homme, qui a rejoint un quadruple champion du monde au sein de l’écurie italienne et aura fort à faire pour bousculer la hiérarchie.
En attendant, le Monagasque montre qu’il faudra compter sur lui cette saison, et qu’il peut déjà regarder en face les pilotes Mercedes qui font la course en tête en ce début de saison. Le Britannique Lewis Hamilton a remporté ce Grand Prix de Barhein, devant son coéquipier Bottas. Au classement du championnat du monde, les deux pilotes Mercedes sont aux deux premières places, devant Max Verstappen et Charles Leclerc, à la lutte pour la troisième place.