Carlos Ghosn à Tokyo, le 12 mars. / ISSEI KATO / REUTERS

Carlos Ghosn, l’ancien président-directeur général (PDG) de Renault-Nissan, a annoncé mercredi 3 avril sur un compte Twitter nouvellement créé la tenue d’une conférence de presse le 11 avril.

« Je me tiens prêt à dire la vérité à propos de ce qui se passe. Conférence de presse jeudi 11 avril », peut-on lire dans un court message écrit en anglais et en japonais sur un compte tout juste « certifié » (c’est-à-dire censé garantir l’authenticité d’un compte d’intérêt public).

« Portée significative »

« Il va bien et réfléchit soigneusement à la déclaration qu’il veut faire, cela surviendra dans un futur proche », avait déclaré mardi à la presse son avocat, Me Junichiro Hironaka. « Parce que sa portée sera significative, il prend le temps de bien préparer » une conférence de presse très attendue.

Arrêté le 19 novembre à la sortie de son jet privé à Tokyo, M. Ghosn a été mis en examen pour avoir omis de déclarer une grande partie de ses revenus, entre 2010 et 2018, dans des documents de Nissan remis aux autorités boursières. Il est également poursuivi pour abus de confiance.

Lundi, Renault a une nouvelle fois alerté la justice française, après avoir découvert, par le biais de son audit interne lancé après l’arrestation de M. Ghosn, des paiements suspects à un partenaire commercial de Renault-Nissan, à Oman. Et le parquet de Tokyo va décider sous peu de le poursuivre ou non sur des nouvelles accusations similaires, ont rapporté mardi des médias japonais.

Carlos Ghosn a été libéré le 6 mars en échange du paiement d’une caution de 1 milliard de yens (environ 8 millions d’euros). Actuellement assigné à résidence dans la capitale japonaise, il nie toute malversation.

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