Au premier rang, de gauche à droite : Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique, Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, le président Emmanuel Macron, le maire de Plougastel-Daoulas, Dominique Cap, lors d’une conférence des maires bretons à Saint-Brieuc, le 3 avril 2019. / DAMIEN MEYER / AFP

Le grand débat national, dont la première restitution est attendue lundi, a coûté environ 12 millions d’euros, a annoncé, jeudi 4 avril, Sébastien Lecornu, l’un des ministres coordinateurs dudit, lors d’une audition devant les sénateurs. « On avait estimé le coût global entre 10 et 15 millions d’euros, on va être globalement à 12 millions d’euros », a-t-il expliqué, en réponse à une question du sénateur Philippe Dominati (Les Républicains, LR), inquiet des « coûts cachés ».

Ces 12 millions sont répartis notamment entre « 6,2 millions d’euros pour le ministère de la transition écologique et solidaire, 3,1 millions d’euros pour les services du premier ministre, le SIG [service d’information du gouvernement], et 1,7 million d’euros pour le ministère de l’économie ». Le reste, 1 million, a été affecté à « différents postes, notamment le ministère de l’intérieur », a-t-il précisé. « Douze millions d’euros, c’est le coût de la démocratie », a ajouté M. Lecornu, soulignant qu’« une présidentielle, c’est 250 millions d’euros ».

« Restituer la parole des Français »

L’autre ministre coordinateur du grand débat, Emmanuelle Wargon, a, de son côté, précisé qu’« environ 1,5 million de personnes » avaient « participé directement à cet exercice démocratique ».

Selon elle, il y a eu « près de deux millions de contributions individuelles sur la plate-forme, venant de 506 333 contributeurs individuels, 10 134 réunions d’initiatives locales référencées sur la plate-forme, regroupant une estimation d’environ 500 000 participants » et « 1 424 personnes » tirées au sort et regroupées lors des 21 conférences citoyennes organisées dans toute la France. « Si on ajoute à cette mobilisation celle des contributeurs des cahiers citoyens, des stands mobiles et ceux qui ont écrit des courriers à la mission du grand débat, nous évaluons à environ 1,5 million » le nombre de personnes ayant participé au grand débat.

Face aux critiques de la sénatrice LR Christine Bonfanti-Dossat, estimant que cette expression n’était « pas celle de tous les Français », Mme Wargon a précisé que le grand débat allait permettre de « restituer la parole de Français, pas la parole de la totalité des Français, […] néanmoins nous avons une masse significative de paroles dans des canaux très divers », a-t-elle insisté.

Reconnaissant que « la matière est importante », elle a précisé que « la restitution exhaustive de la totalité de la matière, celle qui n’aura pas pu être traitée dès lundi, aura lieu d’ici les prochaines semaines, probablement courant du mois de mai ». « Mais nous aurons une masse critique plus que suffisante pour pouvoir dégager les orientations de ces paroles de Français dès lundi », a-t-elle assuré.