L’Arc de triomphe avait été saccagé lors d’une manifestation de « gilets jaunes », le 1er décembre 2018. / STÉPHANE MAHÉ / REUTERS

Cinq mois après avoir été saccagé lors d’une manifestation de « gilets jaunes », l’Arc de triomphe de Paris a été entièrement restauré, sont venus constater vendredi 3 mai le ministre de la culture et la secrétaire d’Etat aux armées. Le monument avait été fortement dégradé le 1er décembre 2018 : du mobilier avait été détruit, des œuvres d’art endommagées, des graffitis tagués sur les murs, les dispositifs informatiques mis hors d’usage.

Le lieu, construit en hommage aux victoires des armées napoléoniennes et qui accueille environ 1,5 million de visiteurs par an, avait pu rouvrir le 12 décembre. Mais plusieurs œuvres, très fortement endommagées, ont dû faire l’objet d’une restauration qui a pris plusieurs mois, notamment le célèbre moulage de la Marseillaise, sculpture de François Rude qui représente une allégorie de la Victoire, et une grande maquette en plâtre du monument, qui datait des années 30.

« Un beau signal »

Le ministre de la culture, Franck Riester, y a vu un « renouveau » pour le célèbre monument.

« En quelques mois seulement, les travaux de restauration ont été faits, ce qui est très rapide [et] pour le 8 mai tout sera en place. »

M. Riester a félicité les équipes du Centre des monuments nationaux et des entreprises qui ont œuvré à cette remise en état. Il a précisé que l’ensemble des travaux avait coûté « 1,2 million d’euros à peu près », y compris les frais de restauration des œuvres.

« C’est un renouveau et quelque part une forme de renaissance pour l’Arc de triomphe (…). C’est un beau signal pour le pays et pour tous les anciens combattants », a-t-il ajouté.

« Je suis très heureuse que ce lieu ait pu être restauré dans un temps record et avec beaucoup de savoir faire, parce que l’Arc de triomphe est essentiel pour le monde combattant, et c’est le symbole aussi de l’unité de la nation et des valeurs de la nation », a renchéri la secrétaire d’Etat aux armées, Geneviève Darrieussecq, saluant au passage la participation d’associations d’anciens combattants à ces réparations.