Le ministre des comptes publics Gérald Darmanin, le 29 avril 2019. / BERTRAND GUAY / AFP

Près de 95 % des contribuables assujettis à l’impôt sur le revenu bénéficieront d’une baisse d’impôt en 2020, pour un montant moyen de 300 euros par foyer, assure le ministre des comptes publics Gérald Darmanin dans Le Parisien daté de mercredi 8 mai.

« La quasi-totalité des gens qui payent l’impôt sur le revenu – qu’ils soient ouvriers, salariés, cadres – seront concernés » par la baisse de 5 milliards d’euros promise par Emmanuel Macron, indique M. Darmanin dans cet entretien. « Au total, plus de 95 % des contribuables paieront moins d’impôts », ajoute le ministre.

Selon le locataire de Bercy, le montant de la baisse d’impôt, qui sera débattu dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020, atteindra « environ 300 euros par foyer et par an » en moyenne. « C’est simplement un ordre de grandeur parce que nous ferons en sorte que la baisse soit plus importante pour les classes moyennes que pour les personnes qui ont des revenus plus élevés », précise-t-il toutefois.

Le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire avait dit, récemment, vouloir faire profiter de la baisse de l’impôt sur le revenu à près de quinze millions de foyers fiscaux, avec un gain de 180 euros à 350 euros par an selon les ménages concernés.

« Nous tenons notre cap de sérieux budgétaire »

L’impôt sur le revenu, qui rapporte chaque année près de 75 milliards d’euros à l’Etat, est actuellement payé par 16,8 millions de foyers fiscaux sur un total de 38,3 millions, soit moins de 45 % des contribuables.

Selon M. Darmanin, la baisse d’impôts de 5 milliards d’euros promise, qui vient s’ajouter à une série de mesures en faveur du pouvoir d’achat décidées sous la pression des « gilets jaunes », sera compensée par des économies équivalentes.

« Nous tenons notre cap de sérieux budgétaire et nous serons encore autour de 2 % de déficit l’année prochaine, comme prévu », promet le ministre, en confirmant que les niches fiscales pour les entreprises seront réduites pour financer en partie la baisse d’impôt.

En parallèle, « des réformes comme celles de la fonction publique, de l’assurance-chômage, de l’audiovisuel public ou encore des mesures qui incitent à travailler plus longtemps nous permettront de ne pas creuser le déficit », assure-t-il.