Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, en compagnie de l’otage sud-coréenne, le 11 mai 2019 à Paris. / FRANCOIS GUILLOT / AFP

Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture, lundi 13 mai, d’une enquête préliminaire après l’enlèvement et la séquestration de deux Français au Bénin, libérés par les forces spéciales françaises lors d’une opération au Burkina Faso. Deux militaires français ont été tués au cours de cette opération. Le guide qui accompagnait les Français a été tué lors de leur enlèvement.

Cette enquête a été ouverte pour arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’otage commis en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste, a précisé le parquet.

Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la sous-direction antiterroriste (SDAT). La justice française est, en effet, compétente pour enquêter sur les crimes commis contre des ressortissants ou des intérêts français à l’étranger.

Lire le récit de la libération des otages au Burkina Faso : Une opération de sauvetage complexe, deux militaires français tués

Hommage national aux militaires tués

Patrick Picque et Laurent Lassimouillas avaient été enlevés le 1er mai pendant un séjour touristique au Bénin. Ils ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, en même temps qu’une Sud-Coréenne et une Américaine qui étaient captives depuis vingt-huit jours.

A leur arrivée à Paris, les deux Français ont reconnu qu’ils auraient dû davantage tenir compte de l’avis des autorités diplomatiques françaises déconseillant de se rendre dans cette région en raison d’une forte présence de groupes djihadistes dans la bande sahélienne.

Mardi, un hommage national sera rendu aux maîtres Cédric de Pierrepont, 33 ans, et Alain Bertoncello, 28 ans – tués durant l’opération pour leur libération – mardi à 11 heures dans la cour d’honneur des Invalides à Paris, présidé par le président Emmanuel Macron.