Le parquet avait requis à l’encontre de l’édile d’extrême droite deux ans de prison, 40 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dont la moitié assortis de sursis. / JEAN-PAUL PÉLISSIER / REUTERS

Le maire d’Orange, Jacques Bompard (Ligue du Sud, extrême droite) a été condamné, jeudi 16 mai devant le tribunal correctionnel de Carpentras, dans le Vaucluse, à six mois de prison avec sursis dans une affaire de prise illégale d’intérêt, ainsi qu’à une amende de 50 000 euros.

Le parquet avait requis à l’encontre de l’édile d’extrême droite deux ans de prison, 40 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dont la moitié assortis de sursis. Le maire d’Orange échappe donc à l’inéligibilité, à un an des élections municipales.

Des faits vieux de quinze ans

Sa fille et son gendre, Christophe et Annick Lainé, impliqués dans cette affaire de vente de biens immobiliers par la commune, ont été condamnés chacun à 15 000 euros d’amende, dont 10 000 euros avec sursis. Les biens étaient rachetés par le couple par l’inrtermédiaire de sociétés civiles immobilières, qui réalisaient des plus-values importantes lors de la revente.

Jacques Bompard avait été mis en examen en décembre 2010 dans cette information judiciaire ouverte à la suite de la plainte d’un exploitant viticole orangeois, Bernard Jaume, ancien membre du Front national. Les faits remontent à une quinzaine d’années, alors que M. Bompard était encore élu du Front national, depuis devenu Rassemblement national.